La presse française a tendance à considérer ses joueurs de tennis "trop grands, trop tôt". L'analyse vient de Roger Federer en personne, interrogé après sa qualification pour les quarts de finale du Masters 1000 de Shanghai, jeudi en conférence de presse. Des journalistes avaient demandé au n°2 mondial s'il imaginait la pression subie dans son pays par Yibing Wu, l'espoir chinois (17 ans) vainqueur de l'US Open junior en septembre.
"Peut-être pas. Parce que je viens d'un pays où c'est un peu plus décontracté", a d'abord répondu Federer en souriant.
"Des joueurs un peu trop satisfaits d'eux-mêmes trop tôt." "Je ne sais pas comment est la presse (en Chine). Il faudrait que vous demandiez à vos collègues dans cette salle comment la presse est avec les sportifs, si elle leur laisse le temps de travailler ou si elle fait d'eux des vedettes trop tôt comme cela se passe dans certains pays", a poursuivi Federer avant de donner son opinion sur la France.
"Pour donner un exemple, en France, je pense qu'ils voient leurs joueurs trop grands trop tôt. Je ne veux pas dire qu'ensuite ces joueurs sont "gâtés", mais un peu trop satisfaits d'eux-mêmes trop tôt au lieu d'achever leur développement à tous les niveaux", a estimé l'homme aux 19 trophées majeurs, qui affrontera vendredi... un Français, Richard Gasquet.