«Pour que le football grandisse aux JO, le législateur doit engager une réflexion», affirme Philippe Diallo

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Philippe Folgado // Crédit photo : HERVIO Jean-Marie / KMSP / KMSP via AFP

Au lendemain de la défaite de l'équipe de France de football olympique contre l'Espagne, le président de la Fédération française, Philippe Diallo, était l'invité de Victor Pourcher dans Europe 1 Matin week-end pour faire le bilan de cette compétition qui a vu la délégation tricolore décrochée la médaille d'argent, une première depuis 40 ans. 

L'équipe de France de football olympique aura fait vibrer le public. Menés trois buts à un en finale, les Bleus sont parvenus à revenir dans la rencontre, avant l'égalisation de Mateta dans les arrêts de jeu sur penalty. La France s'incline malheureusement en prolongation sur le score de cinq buts à trois. Les hommes de Thierry Henry décrochent la médaille d'argent, la première pour le foot français depuis les Jeux olympiques de 1984 à Los Angeles. Malgré la défaite, Philippe Diallo , président de la Fédération française de football (FFF), souligne un parcours "exceptionnel" réalisé par les Bleus. 

"Il y a toujours un moment de déception parce que le but était d'aller au bout et d'avoir cette médaille d'or sur le sol français pour ces Jeux de Paris 2024. Mais je pense que, les heures passant, chacun comprend que c'est un parcours exceptionnel qu'a réalisé l'équipe de France".

Philippe Diallo estime que le contrat est rempli avec cette médaille d'argent : "J'avais donné à Thierry Henry comme objectif d'être sur le podium olympique. Mission accomplie !". 

 

"Depuis un an, nous travaillons dans des conditions difficiles"

Mais la constitution du groupe France a été difficile pour le sélectionneur tricolore : "Depuis déjà un an, nous travaillons avec Thierry Henry sur ce tournoi olympique, dans des conditions difficiles puisque les clubs n'avaient pas l'obligation de libérer leurs joueurs pour ce tournoi". Contrairement à l'Espagne, où la Fédération oblige les clubs à libérer les joueurs pour les sélections. Par ailleurs, deux des buteurs espagnols en finale ont joué l'Euro, il y a moins d'un mois avec la Roja. 

Le président de la FFF pense qu'il faut "faire ce travail de conviction et de réflexion, parce que dans quatre ans, à Los Angeles, nous aurons de nouveau les mêmes difficultés que nous avions déjà connues de manière presque dramatique lors des Jeux de Tokyo, où Sylvain Ripoll n'avait pas du tout pu aligner une équipe compétitive". Pour qu'une telle obligation soit mise en place dans le football français, cela doit passer par la loi. 

Une loi qui permettrait au football d'évoluer aux Jeux olympiques : "Le football n'est pas le sport qu'on cite généralement en premier lorsque l'on évoque le tournoi olympique. Pour que le football grandisse au sein du monde olympique, il faut qu'il puisse y aligner ses meilleures armes. Il faut protéger nos sélections nationales aussi, à tous les niveaux. Pour cela, le législateur doit engager une réflexion", estime le président Diallo.