Alors que les coureurs du Tour de France se lancent mercredi dans la dernière ligne droite qui les mènera jusqu'au Champs-Elysées, dimanche, l'édition 2016 de la grande Boucle peine à nous faire vibrer. Le classement général est outrageusement dominé par un Christopher Froome qui semble intouchable, les Français n'ont toujours pas brillé, et les attaques se font très rares. Peter Sagan et Mark Cavendish ont certes impressionné sur les étapes de transition, mais le combat espéré entre les favoris n'a toujours pas eu lieu.
Pourtant, le Tour 2016 est loin d'être plié. Les cinq étapes qui attendent le peloton de mercredi à dimanche regorgent d'arguments en faveur d'un grand spectacle sur les routes alpines de la Grande Boucle. Europe 1 vous explique pourquoi il serait dommage de passer à côté de cette dernière semaine de course.
- Trois étapes de haute montagne où tout peut changer
Que les choses soient claires, le peloton n'a pas encore franchi les pires difficultés que réserve le parcours de cette édition 2016. Les Pyrénées de la première semaine sont rarement le théâtre de grandes surprises. L'étape raccourcie du Mont Ventoux, au scénario certes incroyable, n'a pas créé d'énormes écarts. Enfin, les cols jurassiens de la 15ème étape n'étaient qu'un avant-goût de ce qui attend les coureurs dans les Alpes.
Ce mercredi, la 17ème étape disputée dans les Alpes suisses aura une toute autre allure, avec deux cols finaux extrêmement difficiles qu'il faudra franchir sous un soleil de plomb. On peut difficilement imaginer une montée finale vers Finaut-Emosson sans la moindre défaillance ni la moindre attaque. Cela risque d'être également le cas vendredi lors de la 19ème étape, avec une autre arrivée en altitude autour du Mont-Blanc.
La Forclaz + Emosson = 23 km d’ascension à plus de 8% / = 23 km uphill at 8% average gradient #TDF2016pic.twitter.com/zq7sFBNuBa
— Le Tour de France (@LeTour) October 20, 2015
Enfin, la 20ème étape de samedi présentera un parcours sans aucun répit avec pas moins de quatre cols et un final dangereux vers Morzine, en bas d'une descente de 12 kilomètres où une mauvaise chute pourrait mettre fin aux espoirs des plus malheureux. Le tout à la veille de la grande arrivée parisienne, ça promet !
- Un contre-la-montre alléchant
Au milieu de ces trois étapes royales dans les Alpes, les organisateurs n'ont pas souhaité laisser de répit aux coureurs. En guise de transition, jeudi, c'est un contre-la-montre en altitude qui se présente au peloton. 17 kilomètres d'une montée difficile en solitaire vers Megève, avec des passages à plus de 11% qui feront forcément des écarts entre les cadors. Un format rare qui mérite qu'on s'y attarde.
- Les Français seront à l'attaque
16 étapes sans aucun succès tricolore, cela commence à faire beaucoup. Pour éviter une troisième édition sans victoire française (les deux seules datent de 1926 et 1999), aucun doute que les Français vont tout tenter lors des cinq chances qu'il leur reste pour ramener une étape. Dans les Alpes, qui sont régulièrement le théâtre de grands succès pour les coureurs tricolores, ils sont nombreux à avoir leur carte à jouer.
Les grimpeurs Warren Barguil et Pierre Rolland, bien en retard au classement général, auront des possibilités pour intégrer de longues échappées, tout comme Julian Alaphilippe, très en jambes depuis le début du Tour. Et si cela ne passe toujours pas dans les Alpes, l'étape finale vers les Champs-Elysées pourra donner des idées à Bryan Coquard. Le sprinteur de l'équipe Direct Energie, déjà deuxième d'étape en début de Tour, est en droit de rêver d'une petite surprise.
- Un cadre magnifique pour cinq journées de rêve
Si vous n'êtes toujours pas convaincu que cette fin de Tour vaut le détour, sachez que les cinq dernières étapes vous en mettront plein les yeux. A commencer par la magnifique arrivée de mercredi en haut du barrage d'Emosson, en Suisse, où le soleil devrait encore embellir le paysage, entre lac et montagne. Les crêtes encore enneigées du Mont Blanc suivront vendredi, avant l'arrivée finale de dimanche sur la prestigieuse avenue des Champs-Elysées.
En vidéo, le directeur du Tour Christian Prudhomme détaille l'arrivée de rêve au barrage d'Emosson pour la 17ème étape :
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