Pourquoi les caméras utilisées pour sécuriser les Jeux olympiques de Paris font polémique

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David Montagné

En vue des Jeux olympiques de Paris en 2024 et de ses 13 millions de spectateurs prévus, dont 600.000 sur les bords de Seine pour la cérémonie d’ouverture, le Sénat a adopté cette semaine l'article-phare du projet de loi olympique. Ce texte permet l'expérimentation de caméras augmentées. Un projet qui fait débat.

À un an des Jeux olympiques de Paris , la question n'est pas encore réglée : comment assurer la sécurité de l'événement ? Le Sénat a adopté mardi l'article-phare du projet de loi olympique, axé sur la sécurité. Ce texte autorise l'expérimentation de caméras dotées d'algorithmes. Un projet de loi qui ne fait pas l’unanimité chez les communistes et les écologistes mais aussi chez les avocats qui y voient une atteinte aux libertés publiques. En quoi consistent ces caméras augmentées ?

Être plus efficace dans la détection des éléments anormaux

Ces caméras nouvelle génération allient vidéosurveillance et intelligence artificielle. Le but : détecter et signaler un mouvement de foule, un colis abandonné ou encore une personne au comportement anormal. Concrètement, des logiciels informatiques permettront d'aller chercher des éléments suspects dans un flot énorme d’informations, avec une précision et une rapidité que l’œil nu ne pourrait pas déceler.

Les caméras seront installées à l’intérieur et aux abords des stades, mais aussi dans les transports qui desservent ces lieux. Ce nouveau procédé pourra également équiper des drones avec le même objectif, aider les forces de l'ordre à réagir vite et prendre les décisions les mieux adaptées. L'algorithme sera aussi capable d’établir des analyses statistiques, sur les flux de fréquentation par exemple.