Pour le groupe France - enfin pour les joueurs qui n’ont plus de compétition à disputer -, la route vers l’Euro prend une tournure plus concrète dès mardi. Les joueurs sont attendus au Bourget, d'où ils décolleront pour le Pays basque, première étape d’une préparation qui les mènera au Stade de France, le 10 juin prochain, où ils affronteront la Roumanie pour leur premier match de l’Euro 2016. Puis les Bleus arriveront à Clairefontaine. Il s’agira alors notamment de gravir les fameuses marches du château. L’occasion, comme à chaque fois, de faire un point sur la collection 2016 des tenues des Bleus, parfois improbables.
- Le soleil à Biarritz
Dès le 17 mai, et jusqu’au 21, les Bleus iront se détendre à Biarritz. Se détendre, car la priorité, après une longue saison, sera à la récupération pour les 17 joueurs qui se rendront sur la côte basque. Les joueurs séjourneront à l’hôtel Regina, établissement cossu doté d’un spa et d’une vue imprenable sur l’océan. Et où, accessoirement, il faut débourser près de 200 euros pour passer la nuit dans une chambre "classique". Côté sportif, les hommes de Didier Des champs pourront profiter des infrastructures du stade Aguilera, fief du Biarritz olympique. Temple du ballon ovale, le lieu aura subi quelques modifications pour convenir aux pratiquants du ballon rond. À noter que quatre entraînements seront ouverts au public, histoire d’alimenter la ferveur populaire. Mais pour y assister, c’est trop tard : les billets ont tous été vendus.
- L’altitude à Innsbruck
Point de Tignes cette année. Didier Deschamps a rompu avec le traditionnel stage en altitude dans la station française, mis en place en 1998. Pour s’alimenter en globules rouges, effet de l’altitude oblige, les Bleus se rendront du 31 mai au 4 juin à Innsbruck, en Autriche. Il s’agira, dans la ville deux fois olympique (1964 et 1976), de travail physique foncier pour préparer les corps à la compétition. Cette fois, le groupe bleu sera définitif, puisque la limite du dépôt des 23 noms auprès de l’UEFA a été fixée au 31 mai. Puis retour à Clairefontaine, pour la dernière ligne droite.
- Deux matches amicaux
Pas de préparation sans matches amicaux. La Fédération française a choisi deux adversaires largement à la portée des hommes de Didier Deschamps, histoire de peaufiner les derniers réglages, et, tant qu’à faire, d’engranger de la confiance. Car ni le Cameroun, le 30 mai à Nantes, ni l’Écosse, le 4 juin à Metz, ne semblent en mesure d’inquiéter les Bleus dans leur montée en puissance. Sur le papier, les deux formations sont en effet largement inférieures à l’équipe de France.
- Des arrivées tardives
Mardi, seuls 16 joueurs prendront l’avion pour Biarritz, au lieu des 31 (les 23 plus les huit réservistes). Car tous n’en ont pas fini avec leur saison. Le premier à rejoindre le groupe sera André-Pierre Gignac, qui arrivera mardi à Biarritz deux jours après l’élimination de son équipe, les Tigres, du championnat mexicain. Un gros contingent débarquera après le 21 mai, date de finale de plusieurs coupes nationales : PSG-Marseille en France, avec Matuidi, Rabiot, Mandanda et Diarra, Barcelone-FC Séville, en Espagne, avec Mathieu et Gameiro, Crystal Palace-Manchester United en Angleterre, avec Cabaye, Martial et Schneiderlin, AC Milan -Juventus en Italie, avec Evra et Pogba, enfin Bayern Munich-Dortmund en Allemagne, avec Coman.
Enfin, last but not least, il faudra attendre après le 28 mai pour voir arriver Antoine Griezmann, incontestablement le meilleur joueur français cette saison, et Raphaël Varane. Les deux joueurs disputent en effet à cette date la finale de la Ligue des Champion, l’un avec l’Atlético de Madrid, l’autre avec le Real. Et vont éviter, si possible, de se blesser. OK, "Grizi" ?