L'attaquant Hatem Ben Arfa, écarté une nouvelle fois du groupe professionnel du PSG, a saisi jeudi la commission juridique de la Ligue (LFP), a indiqué celle-ci vendredi, confirmant une information du journal L'Équipe. La date de la prochaine réunion n'est pas encore fixée, a précisé la LFP.
Le PSG a demandé à Ben Arfa, 30 ans, de s'entraîner avec la réserve à partir de ce vendredi, selon le quotidien sportif. Le club de la capitale, qui avait en vain essayé de faire partir le joueur lors du mercato estival, l'avait déjà évincé du groupe pro début septembre.
Écarté du groupe en juillet. L'avocat de Ben Arfa, Jean-Jacques Bertrand, avait alors déjà menacé de saisir la commission juridique de la Ligue. "Juridiquement, j'estime que le club viole la Charte du football professionnel", avait-il expliqué le 6 septembre, quelques jours avant la réintégration de Ben Arfa aux entraînements de l'équipe première. La relégation d'un joueur professionnel dans un deuxième groupe d'entraînement est prévue dans la Charte, mais "doit s'effectuer de manière temporaire pour des motifs exclusivement sportifs liés à la gestion de l'effectif", selon son article 507.
"Il connaissait sa situation". Unai Emery, l'entraîneur parisien, a justifié vendredi cette mise à l'écart par sa volonté de "travailler à l'entraînement avec les joueurs qui vont à la mise au vert", c'est-à-dire le rassemblement des joueurs dans un hôtel en veille de match. Ben Arfa "s'est entraîné avec l'équipe hier (jeudi). Aujourd'hui (vendredi) j'ai fait un groupe de 20 joueurs qui vont s'entraîner et ensuite aller à la mise au vert", a expliqué le technicien espagnol en conférence de presse, à la veille de la réception de Bordeaux pour la 8e journée de Ligue 1.
L'entraîneur a dit qu'il avait déjà procédé ainsi mardi, à la veille du match contre le Bayern Munich (3-0) en Ligue des champions, compétition pour laquelle Ben Arfa n'a pas été inscrit par le PSG auprès de l'UEFA. "Tous les joueurs connaissent leur position au début de la pré-saison et au début de la saison, il connaissait sa situation", a encore avancé Emery.