Le PSG, seulement troisième de Ligue 1 à mi-parcours, va tenter de repartir de l’avant mercredi soir à Tunis, contre le Club Africain, pour son match amical de reprise. Après une première partie de saison difficile, le club parisien a déjà commencé ses travaux d’hiver en recrutant le milieu offensif allemand Julian Draxler, en provenance de Wolfsburg. Un renfort bienvenu alors que le PSG devra recoller à Nice en championnat de France, avant de s’attaquer à "l’ogre" FC Barcelone en huitièmes de finale de Ligue des champions fin février.
Résoudre la Cavani-dépendance. La large victoire contre Lorient (5-0) juste avant les fêtes n’a pas occulté les difficultés offensives rencontrées par le PSG depuis le début de la saison. Avec 18 buts et le statut de meilleur buteur du Championnat (ainsi que 6 buts en 6 matches de Ligue des champions), Edinson Cavani porte sur ses épaules l’attaque parisienne. Seule autre satisfaction : l’ailier brésilien Lucas, qui a inscrit 6 buts et délivré 2 passes décisives. Les autres attaquants, Hatem Ben Arfa, Jesé, Angel Di Maria et, dans une moindre mesure, le jeune Jean-Kévin Augustin, ont au contraire énormément déçu.
Fort de ce constat, les dirigeants parisiens ont donc décidé d’agir au mercato d’hiver. Outre l’arrivée programmée du jeune milieu offensif argentin Giovani Lo Celso (20 ans), le PSG a enregistré le renfort de Julian Draxler. Le champion du monde allemand, qui sort d’une première partie de saison décevante (lui aussi) à Wolfsburg, doit en partie résoudre les maux parisiens. "Les deux joueurs qui viennent d’arriver ont la capacité de jouer avec nous et vont beaucoup nous aider", veut ainsi croire le capitaine Thiago Silva, interrogé mardi en conférence de presse. L’arrivée d’un attaquant de pointe pour suppléer Edinson Cavani est également avancée. Le quotidien L’Equipe évoque la piste de l’attaquant argentin Lucas Alario, âgé de 24 ans actuellement à River Plate.
Remettre sur pied les recrues de l’été (et Di Maria). Le marché hivernal étant davantage propice aux corrections à la marge qu’au renouvellement en profondeur, le PSG devra également s’atteler à redonner du moral et des jambes à plusieurs joueurs. Premier concerné : Ben Arfa, remplaçant depuis six mois. "Les six premiers mois ont été difficiles, mais il faut accepter les challenges et toujours se battre. Même quand ça ne se passe pas bien, il ne faut pas baisser les bras. Je reste confiant pour l’avenir", a tout de même voulu positiver le milieu offensif parisien, interrogé mardi en conférence de presse.
Le constat est le même pour le Polonais Grzegorz Krychowiak, incapable de s’imposer et passer derrière Adrien Rabiot dans la hiérarchie du milieu de terrain parisien. Mais le joueur qui cristallise le plus les tensions (et les critiques) est assurément Angel Di Maria. L’Argentin, un des plus gros salaires du club, est passé à côté de sa première partie de saison, conservant malgré tout sa place de titulaire. Une confiance dont n’a pas bénéficié l’attaquant espagnol Jesé, qui devrait être probablement prêté cet hiver après six mois d'errance.
@UnaiEmery_ : "@JeseRodriguez10 a besoin de temps de jeu. Nous en avons discuté tous les deux." pic.twitter.com/obySra1uYy
— PSG Officiel (@PSG_inside) 3 janvier 2017
Trouver un style de jeu. La trêve a non seulement permis d'apaiser l'atmosphère autour du club parisien, mais elle a également apporté un peu de répit à Unai Emery. L’entraîneur espagnol, critiqué pour ses choix, comme ceux d’aligner Blaise Matuidi en ailier gauche ou de maintenir sa confiance à Di Maria, n’a pour l’instant pas réussi à imposer sa patte. Emery continue d’aligner au milieu du terrain le trio Matuidi-Motta-Verratti, indéboulonnable sous Laurent Blanc. L’ancien entraîneur de Séville avait pourtant annoncé vouloir rompre avec le football de possession de son prédécesseur.
"Si tu as la possession mais que tu ne fais que des passes, les supporters vont s’endormir. La possession, c’est bien, mais ce n’est qu’un instrument. Il faut rajouter ensuite le mouvement, l’intensité et l’énergie", déclarait-il à L’Equipe en juillet dernier. Trois éléments que l'on a souvent cherché dans le jeu du PSG cette saison. Le match contre Nice (2-2), lors de la 17e journée de Ligue 1, a cependant permis d’apercevoir les rudiments prônés par le coach espagnol, notamment en termes d’intensité et d’engagement physique. Des changements que les supporters du Parc des Princes espèrent désormais revoir. Et pourquoi pas dès samedi soir, en 32èmes de finale de Coupe de France face à Bastia, pour le retour du PSG en compétition officielle.