Elu samedi, Bernard Giudicelli va devoir ramener le calme dans une structure frappée par les scandales. Son prédécesseur, Jean Gachassin, est notamment soupçonné de trafic de billets à l'occasion du tournoi de Roland Garros. Bernard Giudicelli est lui-même critiqué pour son appartenance à l'ancien système mais il nourrit de grandes ambitions. Christophe Lamarre
"Bien sûr que je vends du rêve !" Il a le sourire facile, le sens de la formule et peut presque blaguer sur commande...les apparences sont parfois trompeuses. Bernard Giudicelli le dit lui-même : il est exigeant et ce n'est pas à 59 ans qu'il va changer. Le nouveau président s'est fixé un objectif : les Français doivent gagner les plus grands tournois et évidemment ceux du grand chelem. Bernard Giudicelli voit grand, trop peut-être mais c'est pour le bien du tennis.
"Bien sûr que je vends du rêve ! Mais le sport, c’est du rêve ! Amélie Mauresmo m’a dit ‘Bernard, aujourd’hui nous sommes une administration, on fonctionne comme une administration. Aujourd’hui, le sport est géré par Word et Excel, mais le sport c’est de l’émotion. Et ce que l’on doit faire passer, c’est de l’émotion", explique-t-il, au micro d'Europe 1.
"Il cherche à s’affranchir de ce qu’il s’est passé". Le nouveau président veut faire souffler un vent nouveau...rigueur et transparence...il déroule son programme sous cette toile de tente aménagée en salle de presse...un homme se tient droit et silencieux près de l'entrée, c'est Alexis Gramblat son principal opposant et largement battu...il serre les dents mais ne croit pas au renouveau. Difficile d'incarner le changement quand on appartient à l'équipe sortante : « on a l’impression qu’il cherche à s’affranchir de ce qu’il s’est passé, mais il en est comptable, responsable. Donc je ne vois pas pourquoi on aurait quelque chose de très différent dans l’avenir ».
Il y aura peut-être un début de réponse lundi avec la convocation d'Etats Généraux du tennis, première décision du nouveau président.