Le monde du sport est-il un terreau particulièrement propice aux radicalisations ? "On en parle beaucoup mais la réalité de ce phénomène mérite d'être mesurée", affirme lundi la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, invitée de la matinale d'Europe 1. Pour autant, elle ne veut pas "nier que cela existe dans certains clubs". "On fait beaucoup, on va faire encore plus", souligne-t-elle.
Une thématique "prise à bras-le-corps"
Dans Le livre noir du sport, publié en septembre chez Plon, le chercheur Patrick Karam et la journaliste Magali Lacroze racontent comment les maux de la société tels que le racisme et la radicalisation imprègneraient la galaxie sportive. "Aujourd’hui on a besoin d'objectiver la situation réelle. Beaucoup de choses sont basées sur des on-dit, des choses dans des livres. Mais il n'existe pas de données objectives", explique la ministre.
Il s'agit toutefois d'une thématique "prise à bras-le-corps" depuis 2015, dit-elle. "On a aujourd’hui 250 référents citoyenneté et laïcité qui luttent contre le séparatisme, chargés de faire remonter chaque signalement." Elle ajoute : "Un club sain, c'est un club républicain."
Selon la ministre, 300 contrôles ont été effectués au sein de clubs sportifs en 2019, dont 5 ont abouti à une fermeture. Elle assure cependant : "Celles-ci n'étaient pas expressément dues à des phénomènes de radicalisation."