L'avenir de Michel Platini ne tient plus qu'à un fil. Le président de l'UEFA, suspendu huit ans de toute activité liée au football, a annoncé jeudi le retrait de sa candidature à la présidence de la FIFA. Arnaud Ramsay, journaliste et biographe de l'ancien numéro 10 des Bleus, est revenu sur ce coup dur pour "Platoche". "L'ambivalence de Michel Platini, c'est ce côté un peu naïf, cette désinvolture, cette sorte d'arrogance qui lui a été fatale", a jugé Arnaud Ramsay au micro d'Europe 1, dimanche matin.
Platini, "au cœur du système". "Il avait eu une phrase très malheureuse avant la Coupe du Monde 2014, quand il a demandé aux Brésiliens d'arrêter de manifester avant le Mondial", a poursuivi l'auteur de "Président Platini" (Grasset). "Platini s'est présenté hâtivement comme un homme neuf, pas issu du système. Alors que c'est un mensonge. Platini fait partie du comité exécutif de la FIFA, c'est-à-dire ceux qui décident qui va organiser la Coupe du Monde, depuis 2002. Ça fait un paquet d'années que Platini est au cœur du système".
"Avec Nicolas Sarkozy ils se tutoient". "L’ambiguïté avec Platini, c'est qu'on le regarde comme l'immense joueur qu'il a été, un des dix plus grands de l'histoire du foot. Depuis, il a toujours connu les Présidents de la République", rappelle Arnaud Ramsay. "François Mitterrand l'a nommé co-président du Mondial 98, Jacques Chirac l'a emmené avec lui lors d'une tournée en Amérique du Sud. Avec Nicolas Sarkozy ils se tutoient et ont fait en sorte que l'Euro 2016 se déroule en France, et il connaît aussi François Hollande."