Selon le Journal du Dimanche, un rapport distribué le 12 novembre 1998 aux membres du comité exécutif de l'UEFA fait état du salaire annuel "d'un million de francs suisses" pour les activités de conseiller à la Fifa de Michel Platini, menacé de radiation à vie du monde du foot. "C'est un début de preuve", estime Thierry Granturco, avocat spécialiste en droit.
"Pas suffisant pour renverser la situation de Platini". "Le document qui relate le fait que Michel Platini puisse avoir un contrat à la Fifa et qui émane de l’UEFA est ce qu’on appellerait en droit 'un début de preuve'", estime Me Thierry Granturco, avocat spécialiste en droit du sport au barreau de Paris et de Bruxelles. "Mais ce n'est pas suffisamment tangible pour renverser la situation de Michel Platini. Une note interne de la Fifa aurait été suffisante et on ne parlerait plus à ce moment-là du caractère occulte du contrat de Michel Platini. Or, ce n’est pas le cas (la note a été émise par l'UEFA, ndlr)".
"Une preuve un peu tirée par les cheveux". Ce dossier, on ne le connaît que dans ces grandes lignes. Mais dans des organisations comme la Fifa ou l’UEFA, il y a toute une série de procédures internes qui doivent permettre à un homme dans la position de Michel Platini de s’assurer que sa situation est réglementairement bien prise en compte", détaille Me Thierry Granturco. Et de poursuivre : "est-ce que la Fifa connaissait ce contrat ou pas ? La Fifa estime que non, Michel Platini essaye de prouver que oui. En tout état de cause, la défense reste encore à étayer. Car une note interne de l’UEFA sur la Fifa, ça reste encore un peu léger". Et Me Thierry Granturco d'enfoncer le clou : "c’est une preuve un peu tirée par les cheveux".