Retour à Toulouse pour Léon Marchand entre nouvelle notoriété et discrétion assumée

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Charles Luylier / Crédits : Oli SCARFF / AFP

Un mois après ses quatre sacres, Léon Marchand reprend l’entraînement à Toulouse. La nouvelle star des bassins se prépare désormais pour le championnat du Monde, en Asie le mois prochain et pour les mondiaux en petit bassin en décembre, mais il doit maintenant faire avec son nouveau statut. 

Après un été inoubliable aux Jeux olympiques, Léon Marchand a repris cette semaine les entrainements dans sa ville d'origine, Toulouse. Un retour à la réalité pour le nageur, qui désormais doit assumer sa nouvelle notoriété. Le quintuple médaillé nage dans une piscine municipale dans le même bassin que les sportifs du dimanche et évidement, tous les regards sont braqués sur lui. Lui reste imperturbable, concentré. 

"Les gens sont très bienveillants"

À l'autre bout du bassin, Jeanine et ses amies en oublieraient presque leur brasse quotidienne : "Il nage avec nous... On n'a pas le temps de le voir passer, et on n'a pas fait une longueur, que déjà, il va être sur le retour", assure-t-elle. "On vient de le croiser, il dit bonjour, c'est très bien. C'est un beau garçon, on ne l'importune pas non plus, on n'est pas des groupies", assure une autre femme.

Léon Marchand sent bien qu'il est devenu la nouvelle attraction de la piscine municipale. "Moi, ça va, il n'y a pas trop de monde. Les gens sont hyper gentils parce qu'en fait, c'est hyper bienveillant", assure la nouvelle star de la natation française. "C'est beaucoup d'amour, les gens me disent merci, donc je le vis bien. Mais c'est vrai que maintenant, je dois m'organiser un peu plus, donc c'est un peu différent". 

Une organisation différente dont se charge Michel Coloma, directeur général des "Dauphins du TOEC", le club de Léon Marchand. Son but, faire en sorte qu'il puisse sortir de façon un peu dérobée. "Personne ne sait où il sort, comme ça, il est tranquille. Ce qu'on veut, c'est qu'il puisse avoir une vie normale et qu'on arrête de le solliciter en permanence." Des sollicitations qui, dans trois mois, seront beaucoup moins intenses pour Léon Marchand qui repartira s'entraîner aux États-Unis dans un relatif anonymat.