Revivez l'incroyable sacre de Raymond Poulidor à Milan-San Remo

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François Dujarrier
ARCHIVES - Jeune coureur encore peu connu, Raymond Poulidor signe ce 18 mars 1961 la première grande victoire de sa carrière sur la Primavera. Notre reporter vous avait fait vivre en direct sur Europe 1 la victoire de celui qu'on n'appelait pas encore "Poupou" et qui est mort ce mercredi 13 novembre à 83 ans.
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Si la légende de Raymond Poulidor s'est construite dans la défaite, "l'éternel second" du Tour de France mort mercredi 13 novembre à 83 ans, a aussi montré sa capacité à gagner. Au sein de son immense carrière, sa victoire lors du Milan San-Remo de mars 1961 restera gravée à tout jamais. Le 18 mars 1961, Europe 1 vous faisait vivre l’arrivée du Français lors du final de cette course qui fut serrée jusqu’au bout et qui consacra le jeune coureur de 24 ans. 

"Est ce que Poulidor va réussir à l'emporter ? Nous le souhaitons tous, OUI ! Formidable exploit de Raymond Poulidor !", commentait avec fougue Fernand Choisel, notre reporter au moment de l’arrivée sur la Via Roma. Au terme d'un final haletant et d'une arrivée sur la mythique Primavera, Raymond Poulidor remportait là sa première grande course classique.

Entendu sur europe1 :
Franchement, je ne comptais pas gagner Milan-San Remo

Et, vous ne le croirez pas, Raymond Poulidor n'en espérait pas tant ! "Franchement, je ne comptais pas gagner Milan-San Remo. J’ai failli abandonner ce matin. Quand j’ai crevé, monsieur Magne m’a retrouvé très mal placé. Lorsqu'il m’a dépanné, il y avait déjà plus d’une minute que j’attendais au bord de la route. Si monsieur Magne n’avait pas été là, j’aurais abandonné", confiait-il plein de sincérité à notre reporter, à l’issue de la course.

Il faut dire que ce n'est pas la seule péripétie qu'a vécu le coureur de chez Mercier. En fonçant sur l'arrivée à San Remo après être parvenu à semer la concurrence dans l'ascension du Poggio, Raymond Poulidor a été dérouté par un gendarme qui lui a indiqué le mauvais chemin. Une erreur d'aiguillage finalement sans conséquence pour celui qui remporta là la première de ses deux Classiques, avant la Flèche wallonne en 1963.