A ce train-là, il faudra vite oublier ce Roland-Garros 2016. Alors que la première semaine du tournoi prend fin, les mauvaises nouvelles se sont enchaînées Porte d'Auteuil. Entre blessures, forfaits et mauvais temps, cette édition a perdu beaucoup de son sel. Diagnostic.
- Un tableau masculin miné par des forfaits majeurs
Un Roland-Garros sans Rafael Nadal ni Roger Federer, ça n'était pas arrivé depuis 2004. Pendant onze ans, les deux stars des années 2000-2010 ont participé à toutes les éditions du tournoi parisien. Personne n'osait imaginer une édition sans Roger ni Rafa, cette opposition qui a fait rêver le public de la Porte d'Auteuil pendant plus d'une décennie. Déjà, le forfait du Suisse quelques jours avant le début du tournoi avait suscité les inquiétudes.
Mais les passionnés étaient loin d'imaginer le choc qui allait survenir en cette fin de première semaine. En conférence de presse, Rafael Nadal a annoncé vendredi qu'il se retirait lui aussi. Une blessure récurrente au poignet aura eu raison de l'Espagnol, qui avait pourtant déroulé lors de ses deux premiers matches. Le tableau masculin se retrouve bien décimé alors que la deuxième semaine n'a toujours pas commencé. Presque désespérant pour le public français, qui ne pourra même pas se consoler avec les folies de Gaël Monfils, le Parisien ayant déclaré forfait avant le tournoi.
- Coup dur pour le suspense
Pour dénicher une attraction dans ce tableau masculin, il va désormais falloir creuser profond. Sans Nadal, on se demande vraiment qui pourrait bien arrêter Novak Djokovic. Déjà que le numéro 1 mondial marche sur l'eau cette saison (victoire à l'Open d'Australie, Indian Wells, Miami et Madrid), le forfait de Rafa lui ouvre une voie royale vers la finale. Stan Wawrinka, le tenant du titre, semble beaucoup moins en jambes que l'an dernier. Et même Andy Murray a déçu, alors que beaucoup d'attentes avaient été placées en lui. Le Britannique est passé tout proche de l'élimination lors de ses deux premiers tours, et il paraît beaucoup moins souverain sur la terre battue parisienne que sur les courts de Rome, où il s'était imposé il y a quelques jours.
Côté français, on a tout autant de mal à y croire. Sans Gaël Monfils pour faire le spectacle, les chances tricolores sont maigres. Gilles Simon a déjà pris la porte. Jo-Wilfried Tsonga, lui, n'en est pas passé loin. Alors certes, il reste toujours Richard Gasquet, qui a impressionné contre le jeune Australien Kyrgios. Mais de là à viser très haut ? Pas sûr. En huitièmes de finale contre le Japonais Kei Nishikori, une victoire du Français serait déjà un exploit.
- Un tournoi féminin loin d'être alléchant
Voilà pour les hommes. Quid du tableau féminin ? De quoi rassurer le public ? Pas vraiment. En l'absence de Maria Sharapova, suspendue après un contrôle positif au meldonium en janvier dernier, Serena Williams paraît bien seule. Même à 34 ans, la tenante du titre n'a toujours pas trouvé d'adversaire de son rang sur le circuit. Et parmi les quelques joueuses qui pouvaient espérer un exploit face à l'Américaine, beaucoup sont déjà tombées. Citons par exemple la récente lauréate de l'Open d'Australie, Angelique Kerber, ou encore la Biélorusse Victoria Azarenka, qui avait battu Serena en mars. L'une a perdu, l'autre a abandonné. Même constat pour Lucie Safarova, finaliste de l'an dernier et qui a déjà pris la porte. Côté français, on voit mal les Cornet, Mladenovic ou Parmentier aller beaucoup plus loin. La présence d'une représentante tricolore en deuxième semaine serait déjà un bon bilan.
- Et pour couronner le tout : LA PLUIE !
Il ne manquait plus qu'elle pour que ce Roland-Garros 2016 soit définitivement maudit. La pluie risque bien de faire son retour Porte d'Auteuil. Pour ce week-end, et toute la semaine prochaine, les prévisions météo sont désastreuses. En début du tournoi déjà, les retards s'étaient déjà accumulés à cause des intempéries. Dans les prochains jours, rebelote, il faudra sortir les bâches. Quand le sort s'acharne...
Dites moi que c'est une blague ce point météo à Paris ?! pic.twitter.com/L1mFdR7WWO
— Louise ℳ (@ParisCheri) 27 mai 2016