Roland-Garros : Alcaraz affronte Zverev, pour une finale inédite depuis 20 ans

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Inès Zeghloul avec AFP / Crédits photo : CLIVE BRUNSKILL / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP

La finale du simple messieurs de Roland-Garros, entre l'Allemand Alexander Zverev et l'Espagnol Carlos Alcaraz, débutera aux alentours de 14h30 dimanche sur le court Philippe-Chatrier. Deux joueurs qui piaffent depuis des années devant la coupe des Mousquetaires.

La finale de Roland-Garros , dont Europe 1 est la radio officielle, dimanche entre Carlos Alcaraz et Alexander Zverev mettra aux prises deux joueurs qui piaffent depuis des années devant la coupe des Mousquetaires, et sacrera un nouveau champion pour la première fois depuis Stan Wawrinka en 2015. En outre, pour la première fois depuis 2004, une finale à Roland-Garros se jouera sans aucun des membres du Big 3, Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic, alors que pourtant les deux derniers étaient bien dans le tableau.

Les temps changent et au terme d'une longue quinzaine qui a vu l'élimination de Nadal au premier tour -- par Zverev -- et le forfait sur blessure de Djokovic avant son quart de finale, ce sont donc le jeune Alcaraz (21 ans) et le plus expérimenté Zverev (27 ans) qui se battront pour le titre.

Alcaraz favori

Les précédents parlent largement en faveur de l'Espagnol : le Murcien a remporté à l'US Open 2022 la première finale de Grand Chelem qu'il a jouée et a ensuite remporté Wimbledon 2023 en battant en finale avec un mental hors du commun le maître des lieux Djokovic, imbattable sur le gazon londonien depuis sa défaite en quarts en 2017 (soit 34 matches gagnés d'affilée).

En face, l'Allemand n'a joué qu'une finale en Grand Chelem, à l'US Open 2020, qu'il a perdue. En plein covid, dans un stade Arthur-Ashe vide de ses 25.000 spectateurs habituels, personne n'a pu voir de visu à quel point l'Allemand, face à Dominic Thiem, avait été paralysé par l'enjeu.

"Je sais que le chemin est encore difficile"

Mais Alcaraz assure qu'il ne tombera pas dans le piège. "Je n'ai absolument pas l'impression d'avoir gagné la finale avant l'heure. Le match de dimanche sera des plus difficiles et je l'aborde comme celui d'aujourd'hui (vendredi contre Sinner, ndlr), sachant que ce sera dur et que je devrais me battre. Aujourd'hui, j'ai remporté une grande victoire, mais en aucun cas une finale avant l'heure", a-t-il martelé.

Et comme son adversaire, Alcaraz se voit soulever la Coupe des Mousquetaires : "c'est une belle image...", commente-t-il. "Évidemment que je m'imagine avec la coupe, je ne suis plus qu'à une petite marche. Remporter une finale est la marche la plus difficile à franchir, mais je me répète cette phrase +les finales sont faites pour être gagnées, pas pour être jouées+. Alors oui, j'ai dans la tête cette image avec le trophée, mais je sais que le chemin est encore difficile".

Alcaraz, le nouveau Nadal ?

Et sur les épaules de l'Espagnol, se trouve le poids de l'histoire. Tout d'abord, la sienne, celle d'un enfant qui rentre de l'école en courant pour regarder Roland-Garros, et le poids de l'héritage de tous ses compatriotes qui lui ont précédé, victorieux. En particulier l'un d'entre eux à qui il est souvent comparé. "Rafael Nadal a dominé ce tournoi pendant une quinzaine d'années. Je veux vraiment que mon nom figure sur cette liste", lance le jeune joueur.

Alcaraz est le plus jeune joueur avoir déjà été numéro un mondial. Pour sa première finale Porte d'Auteuil, il dit s'attendre à une grosse bataille, tout comme son confrère, décidé à franchir le cap de Grand Chelem et oublier les mauvais souvenirs. "Être sorti de court sur blessure en fauteuil roulant il y a deux ans, ça m'a forgé. Et si au final, j'arrive à soulever ce trophée, ça voudra dire beaucoup de choses pour moi", confie Alexander Zverev. En cas de titre, Alcaraz passerait lui aussi devant Djokovic au classement pour devenir N.2 mondial.