Ils étaient 40 Français, hommes et femmes confondus, à courir après un même rêve : disputer un premier tour à Roland-Garros où la semaine des qualifications se poursuit, à trois jours du coup d'envoi officiel du tournoi. Europe 1 a pu échanger avec Geoffrey Blancaneaux, tombeur mercredi du Croate Duje Ajduković et qui n'est plus qu'à une victoire du Graal.
"C'est vraiment que du kif. On va essayer de profiter de chaque moment parce que rares ont été les journées comme ça ces derniers temps", confie le joueur tricolore. Lauréat du tournoi Juniors en 2016, Blancaneaux a déjà disputé un premier tour Porte d'Auteuil en 2022. Mais à 25 ans, comme beaucoup de jeunes joueurs français, il tarde à confirmer. "Le tennis, c'est vraiment un sport qui est très mental. C’est pour ça que nous, dans ces classements-là, on bloque un peu parce qu'on est un peu plus irrégulier niveau sérieux, niveau organisation aussi", reconnaît-il.
Une belle opération financière
Le quotidien du 277e joueur mondial est essentiellement rythmé par les tournois Challenger, la deuxième division du circuit. Habitué aux ambiances feutrées d'Oeiras au Portugal, de Prague ou encore d'Asunción au Paraguay, il savoure le privilège de jouer à Roland, devant le public français. "Dans les Challenger, il peut n'y avoir que dix personnes dans les gradins, on est assez seuls. Et là, de voir que l'on est autant apprécié, autant aimé par les gens, c'est super pour nous", apprécie Blancaneaux.
Des bains de foule, de la confiance et, surtout, une belle opération financière. S’il parvient à se qualifier pour tour principal, il recevra au minimum 73.000 euros. Quasiment le double de ce qu'il a gagné depuis le début de l'année.