C'était l'un des combats de la soirée de jeudi à Roland-Garros. Alizé Cornet est venue à bout de l'Allemande Tatjana Maria en trois sets (6-3, 6-7, 6-4) après avoir été victime de crampes très violentes à la fin du deuxième set. La Française avait bénéficié de l'aide d'un médecin pendant de longues minutes au début de la troisième manche, alors que ce genre d'intervention est intedite pour de simples crampes. Le comportement de la Française a été vivement critiqué par son adversaire. Ce vendredi, le clan de l'Allemande a même annoncé vouloir entamer un recours. Retour sur une polémique qui n'en finit plus.
Une fin de match tendue. Tout commence sur le court numéro 2, jeudi soir. Après une rencontre très accrochée face à Tatjana Maria, Alizé Cornet s'en sort en trois sets, au bout de l'effort. Pourtant, à la fin du deuxième set, la Française pouvait à peine marcher, percluse de crampes à la cuisse droite. Grâce à l'intervention du médecin, Cornet obtient de longues minutes de pause, pendant lesquelles elle se fait masser... la jambe gauche. Un repos tombé à point nommé pour la 50e mondiale, qui a retrouvé de l'énergie pour aller s'imposer. Mais ce regain de forme est resté en travers de la gorge de Tatjana Maria, en témoigne un poignée de main extrêmement tendue entre les deux jeunes femmes.
Alizé Cornet au bout du suspense bat Maria 6-3 6-7(5) 6-4 #RG16https://t.co/b67OAmCIUk
— Roland Garros (@rolandgarros) 26 mai 2016
"Pas fair-play." La colère de l'Allemande s'est ensuite poursuivie en conférence de presse. En larmes, la 111e mondiale a critiqué le comportement d'Alizé Cornet, qui aurait apparemment prétexté une blessure à la jambe gauche pour obtenir un temps mort médical. "Ce n'est pas fair-play", a-t-elle expliqué. Alizé Conret d'est ensuite défendue. "Je n'ai pris qu'un temps mort médical et ce n'était pas pour la jambe où j'avais des crampes mais pour une autre blessure, parce que j'avais mal", a-t-elle rétorqué.
En aucun cas je n'ai voulu manqué de respect à Tatiana Maria ce soir. C'était un gros match où j'ai beaucoup souffert et elle méritait la
— Alize Cornet (@alizecornet) 26 mai 2016
Victoire autant que moi. Je n'ai absolument pas triché d'aucune manière que ce soit et j'ai tout simplement donné tout ce que j'avais...
— Alize Cornet (@alizecornet) 26 mai 2016
Les médias allemands lancent le "Crampgate". Sur Twitter, l'Allemande a ensuite renouvelé ses plaintes. "Je suis vraiment triste et je sais que cela ne changera pas le résultat", a-t-elle écrit. "Mais cette histoire n'est pas terminée. Les règles sont là pour quelque chose, n'est-ce pas ?" Les médias allemands ont d'ailleurs immédiatement pris le parti de Maria, en trouvant un nom à cette affaire, le "Crampgate".
I am really sad and i know that it will not change the result! But this story is not done! Rules are here for something right?
— Tatjana Maria (@Maria_Tatjana) 26 mai 2016
Un recours envisagé. Et l'affaire n'est toujours pas terminée. Au lendemain du match polémique, le clan de l'Allemande ne compte pas en rester là. Charles-Edouard Maria, l'entraîneur et mari de la joueuse de 28 ans, a indiqué à RMC Sport qu'il allait "étudier la vidéo" du match pour envisager un recours. "Je crois qu’il faut modifier le règlement et être un peu plus sévère", a-t-il ajouté.
En attendant, subtilité du calendrier, Alizé Cornet et Tatjana Maria vont à nouveau se croiser, dès vendredi. Ce sera pour une rencontre de double féminin. Et l'ambiance risque d'être électrique.