Bernard Giudicelli n'a pas pesé ses mots. Dimanche en conférence de presse, le président de la Fédération française de tennis (FFT) est revenu sur les performances des juniors français lors de ce Roland-Garros 2017. Sur les 19 engagés, seulement six ont atteint le deuxième tour et aucun n'était au rendez-vous des quarts de finale.
"Nos jeunes ne savent pas jouer en cinq sets." "Ce n'est pas nouveau, et c'est sans doute le premier indicateur de ce qu'il va falloir faire pour remédier à cette situation. (...) Il faut revenir vers les bases, reformer nos jeunes dans les régions", a-t-il expliqué. "Il faut donner à nos entraîneurs les moyens de bien préparer physiquement nos joueurs, a poursuivi le président de la FFT. On m'a critiqué parce que j'ai demandé aux jeunes (bénéficiaires d'invitations) de s'entraîner en cinq sets. Mais nos jeunes ne savent pas jouer cinq sets. Lokoli, Muller, Halys ont tous perdu en cinq sets !"
"Banaliser la défaite, c'est dangereux." Mais surtout, selon lui, les joueurs français ne doivent pas se contenter d'un quart de finale en Grand Chelem : "Faire une demie ou un quart, ce n'est pas gagner. Gagner, c'est soulever le trophée. C'est ça qui nous choque le plus : on s'habitue à perdre. Banaliser la défaite, c'est dangereux. Il faut la haïr, et aimer la victoire." Bernard Giudicelli en a profité pour souligner le sacre de Jelena Ostapenko dans le tableau féminin, "qui nous a démontré ce qu'était la culture de la gagne". Il a également confirmé que Maxime Hamou serait prochainement convoqué par la commission fédérale des litiges, suite à son dérapage avec une journaliste.