La Fédération française de tennis n'accordera pas d'invitation (wild-card) à Maria Sharapova pour Roland-Garros (28 mai - 11 juin), privant ainsi la star russe de son seul moyen de disputer le tournoi, a annoncé mardi son président Bernard Giudicelli.
Elle avait remportée deux fois le tournoi français. L'ancienne N.1 mondiale (211e actuellement), qui a effectué son retour sur le circuit fin avril après quinze mois de suspension pour dopage, manquera pour la deuxième année consécutive les Internationaux de France, où elle avait remporté deux de ses cinq trophées majeurs (2012, 2014).
"Je ne peux pas la priver des titres obtenus mais aujourd'hui je ne peux pas lui accorder la wild-card demandée. Les titres gagnés ici, elle les a conquis dans les règles sans ne rien devoir à personne (...) S'il existe des wild-cards pour des retours de blessure, il n'en existe pas pour des retours après une sanction pour dopage. C'est à elle seule de reconquérir ses titres", a expliqué Bernard Giudicelli sur Facebook live.
Pas assez bien classée. La nouvelle est tombée alors que la "Tsarine", 30 ans, devait disputer mardi soir son deuxième match du tournoi de Rome, où elle bénéficie d'une invitation, contre la Croate Mirjana Lucic-Baroni. Pas assez bien classée pour participer directement aux Internationaux de France ou y intégrer les qualifications, Sharapova avait besoin d'un coup de pouce de la FFT. Mais son président avait émis des réticences sur cet épineux dossier.
"L'intégrité est l'un de nos engagements forts. On ne peut pas décider, d'un côté, d'augmenter la dotation des fonds dédiés à la lutte antidopage et de l'autre... (l'inviter)", avait affirmé début mars le successeur de Jean Gachassin à la tête de la Fédération française.
>> Relisez le débat : Faut-il accorder une invitation à Maria Sharapova à Roland Garros ?