Le N.3 mondial Carlos Alcaraz, candidat au trophée malgré une saison sur terre battue perturbée par son avant-bras droit douloureux avant Roland-Garros, a rejoint le N.9 mondial Stefanos Tsitsipas en quarts de finale dimanche, comme un an plus tôt . La numéro 1 mondiale Iga Swiatek s'est également imposée face à la russe Anastasia Potapova (6-0, 6-0).
Le N.3 mondial Carlos Alcaraz, candidat au trophée malgré une saison sur terre battue perturbée par son avant-bras droit douloureux avant Roland-Garros, a rejoint le N.9 mondial Stefanos Tsitsipas en quarts de finale dimanche, comme un an plus tôt .En huitièmes de finale dimanche après-midi, Alcaraz a dominé le Canadien Félix Auger-Aliassime (21e) 6-3, 6-3, 6-1 en 2h20 min sur le court Central découvert, pour une des rares fois depuis le début de la quinzaine parisienne, dans des conditions très fraîches et vendues.
Plus créatif et plus solide que son adversaire québécois, le jeune Espagnol, bras droit toujours enserré dans un manchon protecteur, a fait la différence pour mener 5 jeux à 3 dans le premier set (après un échange de breaks d'entrée) et breaker à 2 partout dans le deuxième. Massé visiblement dans le bas du dos au cours de la deuxième manche, Auger-Aliassime s'est effondré dans la troisième, pénalisé par quinze fautes directes pour seulement trois coups gagnants. Absent à cause de son avant-bras douloureux à Monte-Carlo et à Barcelone, puis à Rome après une élimination en quarts de finale à Madrid, Alcaraz est arrivé à Paris avec seulement trois victoires obtenues au fil de la tournée européenne sur ocre.
Il vient d'en gagner quatre en une semaine passée sur la terre battue parisienne et n'a laissé échapper qu'un set jusque-là, au deuxième tour face au qualifié néerlandais Jesper de Jong. Il y a un an en quarts de finale, "Carlitos" avait surclassé Tsitsipas 6-2, 6-1, 7-6 (7/5).
Swiatek en route vers un cinquième Grand Chelem
La N.1 mondiale et grande favorite Iga Swiatek a été impitoyable dimanche à Roland-Garros en battant la Russe Anastasia Potapova (41e) 6-0, 6-0, et s'est ainsi qualifiée pour les quarts de finale en 40 minutes. "J'étais très concentrée. Je ne regardais pas le score et je jouais mon jeu. C'est allé très vite, c'est assez étrange", a commenté la Polonaise de 22 ans. Triple vainqueur du Majeur sur terre (2020, 2022, 2023), elle affrontera la Tchèque Marketa Vondrousova (6e), lauréate de Wimbledon l'an dernier et finaliste à Roland-Garros en 2019, qui a écarté la Serbe Olga Danilovic (125e et issue des qualifications) 6-4, 6-2.
Dans le froid et sur le court Philippe-Chatrier balayé par le vent, Potapova, 23 ans, n'a pas fait illusion un quart de seconde. Ayant choisi de recevoir, elle a tout de suite été sous la pression de Swiatek qui ne lui a laissé en tout et pour tout que six points dans la première manche, bouclée en 21 minutes. Le match a continué sur le même rythme, voire un peu plus vite encore puisque Swiatek a plié le second set en 19 minutes en ne laissant cette fois que quatre points à son adversaire, dont une faute directe.
Mis à part son match du deuxième tour remporté en trois sets face à l'ancienne N.1 mondiale Naomi Osaka, Swiatek a survolé ses trois autres matches jusque-là, sur sa route vers un cinquième titre en Grand Chelem (à ses trois Roland-Garros, s'ajoute l'US Open 2022).
De son côté, Vondrousova avait mal débuté sa partie, se retrouvant menée 4-1 dans le premier set. Mais elle a alors enchaîné sept jeux d'affilée pour mener un set à zéro et 2-0. La suite a semblé simple de l'extérieur, mais pas pour Vondrousova. "Je devais rester concentrée jusqu'au bout parce que je savais que dans ses matches précédents, elle était revenue après avoir été menée", a souligné la Tchèque en référence notamment au troisième tour de Danilovic, qui avait battu la Croate Donna Vekic après avoir pourtant perdu le premier set 6-0.
Vondrousova elle aussi a encaissé un 6-0, au deuxième tour face à l'Américaine Katie Volynets. "Oui, les premiers tours sont toujours difficiles et en plus ce deuxième tour s'était joué sur deux jours (en raison de la pluie, ndlr), alors je suis heureuse d'être en quarts de finale", a commenté la Tchèque.
Les informations à retenir :
- Iga Swiatek s'est imposée face à Anastasia Potapova et file en quarts de finale
- À l'issue d'un match de 4h29, Novak Djokovic s'est sorti du piège tendu par l'Italien Lorenzo Musetti et a été qualifié en quarts de finale
- Sinner met fin aux tours de passe-passe de Moutet
- Jabeur rejoint Coco Gauff en quart de final
Jabeur rejoint Coco Gauff en quart de final
La Tunisienne Ons Jabeur s'est qualifiée dimanche pour les quarts de finale de Roland-Garros, pour la deuxième fois d'affilée, en éliminant en deux sets la Danoise Clara Tauson (72e mondiale) 6-4, 6-4. La N.9 mondiale, 29 ans, rejoindra au prochain tour l'Américaine Coco Gauff (3e), tombeuse plus tôt dans la journée de l'Italienne Elisabetta Cocciaretto.
Les deux joueuses se sont déjà affrontées six fois, une seule à Roland-Garros (2021) où la jeune Américaine, tenante du titre à l'US Open, avait pris le dessus 6-3, 6-1 en huitièmes. "C'est une joueuse extraordinaire, gagnante de l'US Open, c'est une vraie battante donc j'espère que je pourrai faire un peu de ma magie", a déclaré Ons Jabeur, quelques minutes après sa victoire contre Tauson, acquise en un peu plus d'1h30 sur le court Suzanne-Lenglen. En six participations au tournoi parisien, Jabeur n'est encore jamais parvenue à atteindre les demi-finales.
Novak Djokovic se sort du piège Lorenzo Musetti et file au prochain tour
Mené deux sets à un, Novak Djokovic, N.1 mondial et tenant du trophée, s'est sorti du piège nocturne tendu par l'Italien Lorenzo Musetti (30e) au bout de la nuit et de l'effort au troisième tour de Roland-Garros, à trois heures du matin passées dimanche. Djokovic est même sorti victorieux 7-5, 6-7 (6/8), 2-6, 6-3, 6-0 d'un match historique, puisqu'à 03h06 du matin, après 4h29 min de jeu, cette rencontre est devenue la plus tardive de l'histoire du tournoi du Grand Chelem parisien. Elle dépasse aisément le quart de finale de 2020 entre Rafael Nadal et Jannik Sinner, qui avait trouvé son dénouement à 01h26. "C'est peut-être le plus beau match que j'aie joué ici. C'est impossible de dormir maintenant avec toute cette adrénaline. Si vous avez une fête, je viens !", a-t-il lancé au public parisien à même le court.
L'heure importe finalement peut-être peu au Serbe de 37 ans, qui affrontera l'Argentin Francisco Cerundolo (27e) en huitième de finale : sa victoire renversante lui permet, au moins provisoirement, de conserver la couronne de N.1 mondial qu'il aurait abandonnée à un autre Italien, Jannik Sinner, en cas d'élimination. Interrogé sur l'heure tardive de son match entamé après 22h30 samedi, la pluie ayant encore chamboulé la programmation, "je pense que certaines choses auraient pu être gérées différemment", s'est borné à répondre Djokovic. Déjà lors de leur première confrontation à Roland-Garros en 2021, Musetti avait fait trembler "Nole" en menant deux sets à rien, avant de craquer puis d'abandonner.
Bataille spectaculaire
Trois ans plus tard, d'abandon, il n'y a pas eu. Au contraire, les deux joueurs se sont livré une bataille spectaculaire, durant laquelle le Toscan a tenu longtemps la dragée haute à son adversaire de 15 ans son aîné -- 22 contre 37 ans. En démontre ce deuxième set de près d'1h30 entre les deux hommes, au cours duquel Musetti, mené 4-1, est parvenu à débreaker pour revenir à hauteur, avant de s'offrir la manche au tie-break après avoir écarté une balle de deux sets à zéro en faveur de Djokovic.
Il a ensuite empoché le troisième set, faisant envisager la chute du géant serbe. Oui, mais voilà, Djokovic, l'homme aux 24 titres record en Grand Chelem, a su trouver les ressources pour se relancer. "J'ai eu un peu de chance au début du quatrième set. Il était le meilleur joueur sur le court à ce moment-là. Je ne voyais pas de solution. Il était impénétrable. J'étais vraiment en grande difficulté. A 2 partout, vous m'avez donné de l'énergie et j'étais un joueur différent", a remercié Djokovic en s'adressant au public parisien. Djokovic, qui vient de fêter ses 37 ans, vit jusque-là une saison à des années-lumière de ses standards habituels : il n'a pas encore remporté le moindre tournoi ni même joué de finale.
Période charnière
Arrivé peu en confiance à Paris, Djokovic a démarré doucement contre le Français Pierre-Hugues Herbert, avant de sembler monter en puissance au deuxième tour contre l'Espagnol Roberto Carballes. En avril dernier, malgré les doutes entourant son début de saison, le champion serbe avait été clair : "La période la plus importante de l'année, c'est Roland-Garros, Wimbledon, les Jeux olympiques et l'US Open. C'est lors de ces trois mois que j'aimerais être prêt mentalement et physiquement."
Après un tel combat, reste à savoir si son physique tiendra la distance. Pour ce qui est du mental, Djokovic a prouvé une fois de plus qu'il n'en avait pas fini. Tard dans la nuit, le Norvégien Casper Ruud, N.7 mondial et double finaliste sortant de Roland-Garros, s'est lui hissé en huitièmes de finale aux dépens de l'Argentin Tomas Martin Etcheverry (29e) 6-4, 1-6, 6-2, 6-2. Comme, plus tôt dans la journée, le N.4 mondial Alexander Zverev, tombeur au premier tour du roi en son royaume, Rafael Nadal, qui ne s'en est sorti qu'au super tie-break du cinquième set contre le Néerlandais Tallon Griekspoor (25e) 3-6, 6-4, 6-2, 4-6, 7-6 (10/3).