Roland-Garros : mais qui est Jelena Ostapenko, l'inconnue de la finale ?

Inconnue du grand public, Jelena Ostapenko s'est qualifiée pour la finale de Roland-Garros à la surprise générale.
Inconnue du grand public, Jelena Ostapenko s'est qualifiée pour la finale de Roland-Garros à la surprise générale. © CHRISTOPHE SIMON / AFP
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Grégoire Duhourcau , modifié à
Révélée pendant le tournoi de Roland-Garros, Jelena Ostapenko s'apprête à disputer la finale face à Simona Halep, samedi. On vous en dit plus sur ce petit Ovni venu tout droit de Lettonie.

C'était le 8 juin 1997. Gustavo Kuerten remportait le premier de ses trois titres à Roland-Garros. Le même jour, Jelena Ostapenko voyait le jour à Riga, en Lettonie. Et 20 ans plus tard, jour pour jour, elle s'offrait une place en finale sur la terre battue de la Porte d'Auteuil, en battant la Suissesse Timea Bacsinszky en demi-finale (7-6, 3-6, 6-3). Un joli cadeau d'anniversaire face à une joueuse qui, elle aussi, célébrait son anniversaire ce jour-là (née le 8 juin 1989).

En finale à la surprise générale. Mais les points communs entre les parcours de la révélation de ce Roland-Garros 2017 et celui du Brésilien ne s'arrêtent pas là. En 1997, "Guga" a démarré le tournoi en position de 66e mondial pour finir par s'imposer à la surprise générale. La surprise, Ostapenko l'a déjà créée en se hissant en finale. L'actuelle 47e mondiale est la première joueuse non tête de série à atteindre ce stade de la compétition depuis la Yougoslave Mima Jausovec en 1983. On vous épargne les calculs : c'est une première depuis 34 ans.

Elle a failli faire de la samba. Surtout, Jelena Ostapenko porte un peu de Brésil en elle. Véritable passionnée de samba, elle était à deux doigts de se consacrer à la danse brésilienne plutôt qu'au tennis : "Quand j'ai dû choisir, je me suis dit que le tennis pouvait me procurer plus de plaisir. Maintenant, la samba est simplement un passe-temps quand je rentre en Lettonie." Un choix payant puisqu'à seulement 20 ans, elle disputera sa première finale en Grand Chelem samedi, face à la Roumaine Simona Halep.

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VINCENT LEFAI, KUN TIAN, SABRINA BLANCHARD / AFP

Un mental d'acier. Pour en arriver là, Ostapenko a fait preuve d'un mental à toute épreuve depuis le début du tournoi. Trois fois, et notamment en demi-finale, elle a réussi à inverser la tendance après s'être inclinée lors de la première manche. Lorsqu'elle était menée 6-4, 2-0 par l'Américaine Louise Chirico au premier tour, on imagine aisément les moqueries qu'aurait alors récolté celui qui aurait annoncé la future présence de la Lettone en finale. Et pourtant... Son mental de gagnante, elle le doit sans doute à son père, ancien footballeur professionnel en Ukraine, qui fut ensuite son préparateur physique, et à sa mère, son premier entraîneur.

Une très (trop) forte personnalité ? Mais sa rage de vaincre se nourrit aussi, et surtout, de son caractère, que ses parents ont certainement maudit plus d'une fois. "Sa personnalité est très forte, parfois trop forte, mais ça l'aide", confie son agent dans les colonnes de L'Equipe. Parfois trop, oui, comme à Auckland en janvier 2016 où de rage, elle a failli envoyer sa raquette sur un ramasseur de balles. Ce caractère bien trempé lui vaut déjà une petite réputation au sein du circuit, où elle n'est pas forcément très appréciée de ses homologues.

Elle frappe plus fort que Murray. Et au niveau du jeu alors, ça donne quoi ? Simona Halep peut déjà s'inquiéter. Le coup droit de son adversaire est tout simplement terrifiant, à 117 km/h de moyenne. Concrètement, elle cogne plus fort qu'Andy Murray, numéro 1 mondial chez les hommes. Et ce n'est même pas son coup de prédilection, qui est "plutôt le revers". Née sous le signe du Taureau, elle le confirme sur le court.