Le président de la FFR Bernard Laporte, condamné à deux ans de prison avec sursis, s'est retiré "temporairement et volontairement" "avec effet immédiat" de ses fonctions de World Rugby, a annoncé mardi l'instance dirigeante dont il est vice-président.
Le patron du rugby français s'est retiré "temporairement et volontairement" "avec effet immédiat" de ses fonctions de vice-président de World Rugby , l'instance qui régit les règles du ballon ovale, ce mardi 3 décembre, quelques heures après avoir été condamné à deux ans de prison avec sursis pour corruption et trafic d'influences .
Benard Laporte a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à deux ans de prison avec sursis et 75.000 euros d'amende, reconnu coupable de cinq des six infractions pour lesquels il était poursuivi, dont la corruption passive et le trafic d'influence au profit de Mohed Altrad, président du club de Montpellier.
>> LIRE AUSSI - Corruption dans le rugby : Bernard Laporte condamné à deux ans de prison avec sursis
Appel de la condamnation
L'instance dirigeante du rugby mondial explique ainsi dans un communiqué avoir pris "note de la décision prise par son vice-président Bernard Laporte de se retirer temporairement et volontairement de toutes les fonctions occupées au sein de la gouvernance de la fédération internationale, avec effet immédiat, suite à sa condamnation par le tribunal français dans le cadre d'une affaire nationale".
Le comité exécutif de World Rugby a, en outre, confié à son responsable de l'éthique indépendant de statuer sur le cas de Bernard Laporte pour examen, conformément à son code d'intégrité.
Comme le président de la Fédération française a fait appel de sa condamnation, la peine de prison avec sursis ainsi que la peine complémentaire d'interdiction d'exercer l'activité de président de la FFR, pour une durée de deux ans, ne sont pas immédiatement exécutoires.
>> LIRE ÉGALEMENT - Condamnation de Bernard Laporte : un «obstacle» à sa mission, juge la ministre des Sports
La ministre des Sports peu favorable à son maintien
La ministre des Sports Amélie Ouéda-Castéra a cependant estimé que cette condamnation faisait "obstacle" à la poursuite de sa mission à la tête de la FFR à moins d'un an de la Coupe du monde en France (8 septembre-28 octobre).
Ouéda-Castéra a également appelé à "un nouveau temps démocratique pour permette aussi rapidement que possible au rugby français de repartir sur des bases suffisamment saines et solides". Début août, World Rugby a nommé un responsable indépendant des questions éthiques, chargé de mettre en oeuvre son code d'intégrité voté en 2021.
Le Néo-Zélandais Neil Hallett, qui a servi dans la police pendant trente-cinq ans avant de prendre sa retraite en 2020 en tant qu'inspecteur, "agira en toute indépendance de World Rugby", avait alors expliqué l'instance, désireuse de prôner "un sport mondial pour tous, fidèle à ses valeurs".