Il avait beau être une des plus grandes stars de l'histoire du rugby, Jonah Lomu était quasiment ruiné quand il est décédé en novembre, selon une fondation créée pour aider ses enfants.
Deux enfants de 5 et 6 ans. Le décès soudain à 40 ans de l'ailier néo-zélandais, qui se battait depuis des années contre des problèmes rénaux,a choqué bien au-delà du monde du rugby, tant était grande l'aura de l'ancien All-Black. Mais il est apparu que Jonah Lomu n'avait au moment de son décès que très peu d'argent. D'où la décision prise par des hommes d'affaires et des amis de créer une Fondation Jonah Lomu pour venir en aide à ses deux enfants, Brayley, cinq ans, et Dhyreille, six ans, a expliqué mardi Rob Nichol, dirigeant de l'Association des joueurs de rugby néo-zélandais.
"Victime de sa propre générosité" ? "L'inventaire de son patrimoine n'est pas terminé, mais nous en savons suffisamment pour voir que sa famille ne pourra compter sur cet héritage", a-t-il déclaré à la radio Newstalk ZB. Le patrimoine de Lomu n'avait rien à voir avec ce qu'on pouvait imaginer pour un joueur de ce niveau, a-t-il expliqué, la star néo-zélandaise ayant peut-être été la victime de sa propre générosité. "Il avait ce sens de l'honneur qui faisait qu'il voulait donner l'impression de pouvoir aider tout le monde". "Il s'est du coup imposé des engagements, notamment financiers, pour aider les autres, qui sont clairement au détriment de sa famille", a expliqué Rob Nichol
Des revenus surestimés ? Josh Kronfeld, ancien coéquipier de Lomu, estime pour sa part que le public se fait une fausse idée de ce que les rugbymen gagnaient à l'époque. "Les gens voient ce que touchent Richie McCaw et Dan Carter en jouant pour les All Blacks et pensent que Jonah a gagné la même chose mais ce n'est pas vrai", a-t-il expliqué au New Zealand Herald, en ajoutant que les traitements médicaux avaient également coûté cher à Lomu.