Les huit "fêtards" du XV de France évincés pour la fin du dernier Tournoi des six nations après avoir trop arrosé la défaite en Ecosse le 11 février ne seront pas davantage sanctionnés, a annoncé lundi la Fédération française rugby (FFR), qui souhaite après cette affaire mieux encadrer les après-matches.
Tous rappelés en Bleu sauf deux. Des joueurs écartés du groupe après la virée nocturne d'Edimbourg, seuls Jonathan Danty et Sekou Macalou n'ont pas été convoqués depuis par le sélectionneur Jacques Brunel. Arthur Iturria avait retrouvé les Bleus pour le dernier match du Tournoi, alors que Teddy Thomas, Anthony Belleau, Félix Lambey, Louis Picamoles et Rémi Lamerat ont été appelés pour le stage du 7 au 9 mai à Marcoussis préparatoire pour la tournée de juin en Nouvelle-Zélande (Thomas en a depuis été dispensé alors que Picamoles a déclaré forfait pour juin lundi).
"Renforcer l'encadrement". A la suite de cette affaire qui a "nui à l'image de l'Equipe de France de Rugby et de la FFR", selon le communiqué de la FFR, son président Bernard Laporte a demandé un "renforcement de l'encadrement des après-matches". Ceux-ci "devront faire l'objet de consignes spécifiques et d'une organisation claire sur le sol français et à l'étranger". Et pour les rencontres hors de France, un "officier de sécurité dévolu au XV de France" sera recruté.
Revoir l'intégration des nouveaux. Laporte a également demandé à son bras droit Serge Simon de "mettre en place un groupe de travail chargé de réviser les modalités d'intégration des nouveaux internationaux afin de donner tout le sens qu'une sélection doit signifier". Par ailleurs, chaque international sera rappelé à ses "droits et devoirs" avant tout rassemblement, et les encadrements des équipes de France seront sensibilisés sur "leur mission et leur responsabilité".
Ni bagarre, ni violence. Enfin, la commission chargée de faire la lumière sur le déroulé de la soirée d'Edimbourg a estimé, dans son rapport rendu à Laporte, qu'"aucune consigne, ni accord" pour sortir n'avait été donnés aux joueurs. Et "qu'aucune bagarre, ni violence mêlant des joueurs de l'Equipe de France n'ont eu lieu". Après la défaite face au XV du Chardon, l'avion qui devait ramener les Bleus en France avait été bloqué sur le tarmac de l'aéroport d'Edimbourg et des joueurs en avaient été extraits pour être entendus par la police écossaise comme témoins potentiels à la suite d'informations sur une agression sexuelle. La police avait conclu après investigation "qu'aucun crime" n'avait "été commis".