"Il y a de fortes chances que ce soit ma dernière année", a lancé le président de Toulon, Mourad Boudjellal, après la victoire de son équipe contre Clermont (23-21), dimanche à domicile lors de la 6e journée de Top 14.
"Envie de vivre une autre vie". Ce n'est pas la première fois que le bouillant patron du RCT, aux commandes depuis 2006, lance cette menace, jamais mise à exécution, mais il a dit avoir "envie de vivre une autre vie". "Je n'ai pas une fortune immense mais une raisonnable. Je me suis beaucoup appauvri avec mon club, je ne sais pas si beaucoup de présidents ont fait ça. Et au bout d'un moment cela pèse sur ma vie. Il y a de fortes chances que ce soit ma dernière année", a déclaré Mourad Boudjellal en conférence de presse d'après-match. "Il y a des tas de choses qui me font me demander pourquoi je m'emmerde à prendre des coups toutes les semaines par des mecs qui n'ont pas fait un centième de ce que j'ai fait depuis dix ans", a ajouté l'ancien éditeur de bandes-dessinées.
Candidat à la LNR. Souvent en désaccord avec les institutions, le président du RCT s'est lancé mercredi dans la course à la présidence de la Ligue nationale de rugby (LNR), une élection prévue le 4 octobre qu'il n'a, de son propre aveu, "aucune chance" de remporter face au président sortant Paul Goze.
Critique d'un système qu'il juge sclérosé. Roi des phrases choc et parfois des dérapages plus ou moins contrôlés, Mourad Boudjellal ne cesse de batailler contre un système qu'il juge sclérosé. Actuellement, ses cibles sont les règles sur les joueurs issus de la formation française (Jiff) et le salary cap (limitation de la masse salariale), son club ayant été sanctionné en début de saison pour un dépassement. Selon lui son image dans le monde du rugby ne correspond pas à sa personnalité. "J'ai une image qui n'est pas la mienne, a-t-il dit. Ce sera compliqué pour moi de continuer plus longtemps".