Plus de trois ans après le début du mouvement MeToo, plusieurs secteurs professionnels brisent le tabou des violences sexuelles et sexistes. Mais le milieu du sport est encore à la traîne dans l'écoute de la parole des victimes, selon une lettre ouverte signée par 54 athlètes olympiques. Parmi elles, Sarah Ourahmoune, boxeuse olympique et vice-présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Invitée de l'émission Ça fait du bien sur Europe 1, l'athlète encouragent les victimes à prendre la parole. "Les violences sexuelles dans le sport ont été un tabou pendant des années", regrette-elle.
"Mais depuis quelques mois, ça se réveille : les sportives parlent, les médias relaient", observe-t-elle également. Pour la boxeuse, il y a urgence à faire de la sensibilisation sur ces questions dans le milieu du sport, à tous les échelons amateurs et professionnels.
"Les victimes ont subi pendant des années"
Selon Sarah Ourahmoune, les récentes prises de parole des athlètes professionnelles ont secoué le milieu du sport. "C'est important de relayer les paroles de toutes ces sportives qui ont été victimes", appuie-t-elle. "Pendant des années, ces paroles ont été étouffées et les victimes se sentaient même parfois coupables. Donc elles ont subi pendant des années."
La bonne nouvelle, c'est que les lignes commencent, certes trop lentement, à bouger. "C'est nouveau et c'est nécessaire", se réjouit Sarah Ourahmoune. "Je suis ravie de voir que doucement, ça évolue."