Secouru en mer après la casse de son bateau fin novembre, Kevin Escoffier, le skipper de l'équipe PRB pour le Vendée Globe, a pu retrouver ses proches. Il se souvient de son sauvetage par le skipper Jean Le Cam comme d'une "belle histoire humaine" entre deux "compétiteurs" qui "a touché les gens", dimanche sur Europe 1.
Il a passé environ 10 heures à bord d'un radeau de sauvetage dans une mer déchaînée. Débarqué jeudi sur l'Île de La Réunion, le skipper Kevin Escoffier a rallié Paris ce dimanche matin pour retrouver ses proches. Le 30 novembre, son bateau, en course pour le Vendée Globe, s'était brisé en deux, forçant le marin à quitter son embarcation pour de longues heures de dérive sur les flots. Naufragé, Kevin Escoffier avait alors été sauvé par un autre skipper de la course, Jean Le Cam, qui s'était dérouté.
"Dans ces situations-là, on oublie un petit peu la compétition et on s'aperçoit qu'on peut se créer de très beaux souvenirs en gagnant une course mais aussi s'en créer d'aussi beaux, voir plus, avec une belle histoire humaine", affirme Kevin Escoffier, dimanche sur Europe 1.
"Je pense que c'est ce qui a touché les gens aussi"
"Je pense que c'est ce qui a touché les gens aussi", ajoute le navigateur de l'équipe PRB. "On est tous compétiteurs, Jean le premier, et moi également", rappelle-t-il, tout en estimant que les valeurs de solidarité en mer qui ont permis son sauvetage sont "la base".
Après son sauvetage par Jean Le Cam, Kevin Escoffier a été pris en charge par la Marine nationale à bord de la frégate Nivôse, avant de séjourner à La Réunion. "J'ai voyagé cette nuit pour revenir donc je suis soulagé de retrouver mes proches et soulagé aussi de pouvoir clôturer cette histoire et d'essayer d'envisager l'avenir en espérant retourner sur l'eau rapidement", commente-t-il au micro d'Europe 1.
"Un petit pincement au cœur" en regardant le classement
Depuis son retour sur la terre ferme, le navigateur dit continuer à suivre la course "même si à chaque fois que je regarde un classement, ça me fait un petit pincement au cœur". Mais celui qui rapporte avoir subi un grande "déception sportive" va "continuer à la suivre" et même "un peu plus assidûment" quand il sera chez lui pour s'entraîner à faire "des routages, la météo, etc." "C'est toujours intéressant ce style de course, il ne faut pas perdre le fil. Ça permet de voir la performance des concurrents également et de donner un ordre d'idée du bateau qu'il me faudra pour faire le meilleur résultat possible en 2024."