Toutes les précautions sont prises. Dans une interview publiée par L'Equipe ce mercredi, Bernard Cazeneuve a tenté de rassurer son monde sur les mesures de sécurité prises durant l'Euro. Fidèle à son pragmatisme habituel, le ministre de l'Intérieur a parlé terrorisme, hooligans et fan-zones. Face aux menaces, il a surtout promis les grands moyens.
77 000 policiers et gendarmes. Bernard Cazeneuve a d'abord fait parler les chiffres. Aux menaces inédites qui pèsent sur l'événement, il a répondu par des moyens historiques. Plus de 77.000 policiers et gendarmes seront mobilisés durant toute la compétition, dont 10.000 militaires. Un dispositif testé depuis deux mois lors desquels "près de trente exercices ont eu lieu." Cela concerne la sécurité en-dehors des stades et des fan-zones, car c'est l'UEFA qui sera chargée de l'ordre à l'intérieur des infrastructures.
"Pas le risque zéro". S'il a voulu rassurer, le ministre de l'Intérieur est resté pragmatique. "0% de précautions, c'est 100% de risques, mais 100% de précautions, ce n'est pas le risque zéro", a-t-il martelé dans les colonnes du quotidien L'Equipe. En ce qui concerne les risques, justement, Bernard Cazeneuve en a distingué trois principaux : "le terrorisme, le hooligansime et les mouvements de foule."
PSG-OM n'avait "pas de valeur de test." Face aux critiques formulées après les débordements de la finale de la Coupe de France, le ministre s'est défendu. "La finale de samedi soir n'avait pas de valeur de test pour l'Euro : ce n'était pas le même public, pas le même organisateur", a-t-il assuré. Mais il a tenu à prévenir : que ce soit la fermeture des fan-zones, la tenue des matches à huis clos, voire même le report ou l'annulation de certaines rencontres, "aucune mesure n'est exclue." Un bon coup de poing sur la table.