BeIN Sports, visée par une enquête en Suisse dans une affaire de corruption dans l’attribution des droits TV de plusieurs Mondiaux de football, a assuré jeudi dans un communiqué que "les équipes présentes sur place ont coopéré avec les autorités jusqu’à l’issue de la perquisition". Pourtant, selon les informations recueillies par Europe 1, cette perquisition menée dans les locaux de la chaîne à Boulogne-Billancourt ne s'est pas exactement déroulée de cette manière…
BeIN opposé au rapatriement des données informatiques. Le Parquet national financier (PNF), qui a dirigé ces perquisitions sous la supervision de deux magistrats, a déclaré à Europe 1 : "Contrairement à ce qui a été indiqué, la coopération de BeIN Sports a été minimale. Les équipes présentes sur place se sont opposées au rapatriement de données informatiques hébergées sur des serveurs localisés à Doha", au Qatar.
Ce type de rapatriement de données hébergées à l'étranger est prévu par la Convention de Budapest sur la Cybercriminalité. De source proche de l'enquête, on assure qu'il est très rare qu'une entreprise faisant l'objet d'une perquisition s'oppose ainsi au rapatriement de ses données hébergées à l'étranger.