"Même s'il est moins diffusé que le sport masculin, il incite à une vraie pratique". Invitée lundi d'Europe 1 à l'occasion de la semaine du sport féminin, lundi matin, la présidente de la Fédération Française des Sports de Glace (FFSG), Nathalie Péchalat, s'est montrée plutôt optimiste quant à l'évolution des mentalités dans le sport pour plus d'égalité des sexes. "Je ne suis pas franchement pour les quotas" de diffusion du sport à la télévision, a-t-elle affirmé. "J'aurais l'impression de faire des statistiques, alors qu'on est là pour travailler tous ensemble."
Vers une limitation des mandats des présidents de Fédération ?
La Fédération qu'elle préside est "un peu singulière, reconnaît volontiers Nathalie Péchalat, puisqu'on a une majorité de femmes, au niveau des licenciées mais aussi du bureau exécutif ou de la direction technique nationale". Mais depuis ce week-end, l'ancienne patineuse n'est plus la seule femme à la tête d'une Fédération olympique en France - elle a été rejointe par Isabelle Jouin, à la tête de la Fédération de hockey sur gazon. Première preuve, selon elle, que les choses bougent. Pour qu'elles aillent plus vite, la présidente de la FFSG milite pour une limitation dans le temps des mandats des présidents - inexistante aujourd'hui. Des discussions sont en cours avec le ministère des Sports.
"Et il y a aussi d'autres postes qui s'ouvrent aux femmes, de plus en plus", souligne Nathalie Péchalat, citant les exemples de Sarah Ourahmoune, vice-présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), ou encore de Marie-Amélie le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français.
"Un terrain où on peut écouter et traiter les problèmes"
Quant à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, corolaire d'une évolution vers davantage d'égalité des sexes dans le sport, la présidente de la FFSG souligne, là encore, les progrès effectués. Au sein de sa Fédération, secouée par un scandale qui a conduit à la démission de Didier Gailhaguet l'an dernier, l'éthique a été "le dossier le plus simple à gérer, puisqu'on partait d'une base neutre". "On a fait des codes de conduite, on a reformé la commission disciplinaire, on a nommé des référentes intégrité… On a fait tout un circuit pour rassembler les témoignages des victimes ou des témoins et que ça soit traité, via un comité éthique, qui lui aussi a été créé", énumère-t-elle.
"C'est pas simplement l'entraîneur, ça peut être n'importe qui", souligne enfin Nathalie Péchalat, appelant à élargir le débat. "On a beaucoup le cliché du méchant entraîneur mais ce n'est pas toujours comme ça. Il y a aussi des soucis entre les sportifs, notamment à travers le bizutage. L'idée, c'est vraiment que le terrain sportif soit un terrain où on peut écouter et traiter ces problèmes."