Suite du fiasco de la finale de la Ligue des champions samedi dernier au Stade de France. Six personnes étaient déférées mardi en vue de comparutions immédiates. Samedi soir, l'impossibilité d'acheminer dans les temps les spectateurs munis de billets a non seulement retardé de 36 minutes le coup d'envoi du match, remporté par le Real Madrid face à Liverpool (1-0), mais les scènes de chaos aux abords du stade ont en outre fait le tour du monde. À la suite de ces incidents, 81 personnes ont été interpellées, et on leur reproche essentiellement des petits larcins, comme des vols de téléphones portables.
On est très loin des profils de ceux qui ont tenté de s'introduire avec violence dans le Stade de France. Ceux-là, plus chevronnés, n'ont pas été arrêtés, comme c'est souvent le cas lors de ces mouvements de foule, y compris en manifestation. Ce mardi, on juge plutôt une délinquance habituelle des soirs de grands événements. "Ça n'a rien à voir avec le sport, mais avec le fait que des victimes s'y trouvent", assure la procureure. Mais ce n'était pas le but de leur présence, disent les prévenus. La magistrate n'y croit pas.
Quatorze téléphones volés par deux Péruviens
Elle en veut pour preuve, par exemple, ce séjour express pour le week-end seulement de ces deux Péruviens qui vivent normalement en Espagne en situation irrégulière. L'un est livreur de prospectus, l'autre travaille dans un hôtel à Barcelone. Quatorze téléphones ont été retrouvés dans leurs affaires.
Un autre prévenu, un Algérien de 24 ans sans domicile fixe, a, lui aussi, volé le portable d'un supporteur à la fin du match dans le métro. Un contexte habituel de la Seine-Saint-Denis, résume un avocat de la défense, loin des scènes de violence auxquelles on a pu assister samedi soir.