La nouvelle ministre des Sports, Roxana Maracineanu, a promis dimanche de chercher d'autres solutions après la publication, qu'elle a jugée "très brutale", de la lettre de cadrage de Matignon qui demande de supprimer 1.600 postes dans son ministère.
"Pas les bons mots". "Je pense que cette annonce est vraiment très brutale et ce ne sont pas les bons mots qui ont été employés", a déclaré la ministre, en marge de la course "La Parisienne" qu'elle était venue soutenir pour sa première sortie publique, cinq jours après sa nomination. "Je suis en train de chercher des solutions", a-t-elle ajouté.
"Après c'est un objectif qui vient d'en haut, sans forcément connaître les spécificités vraiment précises du sport, et c'est à moi de les expliquer maintenant", a-t-elle ajouté, tout en rappelant qu'elle faisait partie "d'un gouvernement" dont elle devait suivre "les directives" et en évoquant "les problèmes de réduction de budget" du pays. L'ancienne championne du monde de natation (1998) a indiqué qu'elle avait un rendez-vous avec le Premier ministre Edouard Philippe lundi pour "essayer de plaider notre cause et nous en sortir par le haut le mieux possible".
"Un document de travail interne". Elle doit aussi rencontrer le patron de l'association des directeurs techniques nationaux (DTN), Philippe Bana: "Je vais lui faire part des quelques réflexions qu'on a pour justement que ce mot suppression n'existe plus, que ce ne soit pas ça, ce qu'on veuille faire, mais autre chose". Dans une lettre de cadrage, envoyée le 26 juillet à Laura Flessel et consultée par l'AFP, Matignon demande au ministère d'"appliquer un schéma d'emplois de moins 1600 ETP (équivalent temps plein) au cours de la période 2018-2022".
Matignon compte "sur une transformation du mode de gestion des conseillers techniques sportifs (CTS) et sur la réduction de leur nombre, ainsi que sur une rationalisation des services déconcentrés". "Je pense que cet objectif n'a pas été clairement exprimé, (...) c'était uniquement un document de travail interne", a ajouté Roxana Maracineanu, concédant aussi: "Je ne mesure pas le (caractère) définitif de ce document".