Tennis de table, handball... Après les JO, les clubs sportifs submergés par les demandes d’inscriptions

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Cyrille de La Morinerie, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : VALROFF Laurene / KMSP / KMSP via AFP

Un mois et demi après les Jeux olympiques de Paris 2024, les clubs de sport en France assistent à une véritable déferlante d'adhésions. Tennis de table, handball, volley, natation... Tous les sports sont concernés. Et les différentes fédérations françaises tentent de s'adapter.

Dans ce gymnase de Levallois-Perret, la salle est comble. Ces passionnés, raquette à la main, enchaînent les points, sur la trentaine de tables de ping-pong disponibles. Comme d'autres clubs de sport en France, celui-ci est submergé par les demandes d’inscriptions , le téléphone du secrétariat n’arrête pas de sonner et tous les créneaux d’entraînements sont déjà pleins.

"C’est l’effet Lebrun, je suis comme un fou"

Comme beaucoup, c’est après avoir admiré les frères Alexis et Félix Lebrun à la télé, lors des Jeux olympiques de Paris 2024 , que Jean-Pierre, jeune retraité, a décidé de s’inscrire. "C’est l’effet Lebrun. J’ai suivi les JO comme un fou et je me suis mis au ping, j’ai l’impression de rajeunir", affirme-t-il.

Pour faire face à cet afflux de nouveaux licenciés, le club de cette ville des Hauts-de-Seine, qui a accueilli en son sein les plus grands champions (Jacques Secrétin ou encore Jean-Philippe Gatien mais aussi Simon Gauzy, médaille de bronze par équipes aux JO de Paris 2024), a dû s’organiser. "On fait des doubles, on fait des exercices à trois, on sert un peu les tables mais pour nous c’est super !", s'exclame le directeur sportif Lenaick Loyant.

Même si ce sport est dominé par les Chinois, il est désormais porté en France par les frères Lebrun. Le tennis de table a pris plus de 20% d’inscriptions et pourrait grimper jusqu’à 250.000 licenciés d’ici à juin 2025, anticipe la Fédération française (FFTT).

Un raz de marée d’inscriptions au handball et dans les sports en salle

Malgré l’échec des Bleus en quart de finale du tournoi olympique , les clubs de handball sont, eux aussi, débordés par les demandes d’inscriptions, à tel point que le président de la fédération, Philippe Bana, explique qu'il ne pourra pas accueillir tout le monde. "C’est un véritable raz de marée, des enfants qui envahissent les gymnases, on arrive à saturation des équipements et peut-être que nous, au handball, on va refuser 100.000 licenciés", craint-il.

Les clubs de volley-ball, ou encore de basket-ball, ont également refusé du monde depuis le mois de septembre. La Fédération française de natation tire aussi la sonnette d’alarme avec un parc de piscines vieux de 40 ans en moyenne. Enfin, le succès des Jeux paralympiques met aussi certains clubs en difficulté par manque de moyens et de bénévoles.