Rarement, dans l'histoire du tennis, un joueur aura autant imposé sa loi sur le circuit. En 2015, Novak Djokovic a été intraitable, dévorant tout sur son passage avec un appétit régulier et sans limite. L'ogre serbe a conclu son exceptionnelle année par une cinquième victoire au Masters, dimanche soir à Londres, contre Roger Federer en finale (6-3, 6-4). Les chiffres du numéro un mondial donnent le tournis : trois Grand Chelem, six Masters 1.000, et un bilan final ahurissant de 82 victoires pour 6 défaites. Retour en chiffres sur le millésime 2015 de Djokovic.
- Des titres à n'en plus finir
Le numéro un mondial lui-même est conscient d'avoir réalisé un parcours prodigieux cette année. "Une saison de rêve, la meilleure de ma carrière", a-t-il analysé, lucidement, après sa victoire aux Masters. Le Serbe a remporté trois Grand Chelem : l'Open d'Australie, Wimbledon et l'US Open (10 titres du Grand Chelem sur l'ensemble de sa carrière). Novak Djokovic ne s'est incliné qu'en finale à Roland-Garros, contre un Stanislas Wawrinka injouable ce jour-là.
Une statistique, incroyable, résume l'implacable domination imposée par "Djoko". En 2015, le Serbe a disputé 15 finales sur… 16 tournois disputés, ne se faisant éliminer qu'en quarts de finale à Doha, en janvier. Ajoutez-y le record de Masters 1000 gagnés et celui de points engrangés sur une année, et vous obtenez une des plus belles saisons de l'histoire du tennis, de la trempe de John McEnroe en 1984 ou de Roger Federer en 2006.
- Des adversaires terrassés
Novak Djokovic n'a donc laissé que des miettes à ses adversaires. Le numéro un mondial termine l'année avec un bilan de 82 victoires et seulement 6 défaites, soit 93,18% de succès… Au final, seul Roger Federer a su contester un tant soit peu l'hégémonie du Serbe. Le Suisse a battu à trois reprises Djokovic, en finale à Dubaï, Cincinnati, et au premier tour du Masters. Mais le "Djoker" a remporté toutes les finales majeures : à Wimbledon, à l'US Open et au Masters. La preuve que, personne, ou presque, n'a pu contester le règne du roi du circuit.