Jo-Wilfried Tsonga n'a toujours pas digéré. Le joueur de l'équipe de France de tennis a affirmé que l'ex-capitaine de l'équipe de France de tennis, Arnaud Clément, n'aurait pas dû le sélectionner pour la finale de la Coupe Davis 2014 perdue contre la Suisse. C'est qu'à déclarer le joueur dans un entretien accordé à Tennis Magazine. "Est-ce qu'on a le droit de s'écarter de soi-même d'une sélection nationale? C'est une question presque plus philosophique que sportive. C'est une très lourde décision, en tout cas. Mais qui, au final, n'était la mienne. C'était une décision de capitaine", estime Tsonga, blessé à l'époque à l'avant-bras droit. Après la défaite inaugurale du Manceau contre Stan Wawrinka à Villeneuve-d'Ascq, Gaël Monfils avait égalisé en battant Roger Federer. Prévu pour disputer le double le samedi aux côtés de Richard Gasquet, Tsonga, trop diminué, n'avait pu jouer.
"Pas eu la lucidité de m'écarter moi-même". Le duo Benneteau-Gasquet, formé dans l'urgence, s'était incliné contre Federer et Wawrinka avant que Federer ne donne le point de la victoire à son équipe le dernier jour en dominant Gasquet lors du troisième simple. "Je ne me reproche qu'à moi-même de ne pas avoir eu la lucidité de m'écarter de moi-même (...) C'est ma faute et je me le reproche, mais j'aurais aimé que quelqu'un du staff ait plus de recul que moi. Qu'il ait cette lucidité que je n'ai pas eu", explique le 10e joueur mondial, qui ne tarit pas d'éloges sur Yannick Noah, de retour à la tête de l'équipe de France en septembre après l'éviction de Clément.
Noah "ne m'aurait pas sélectionné". "Je suis très content que Yannick soit là. Car jusque-là, celui qui a fait le mieux ce job de capitaine, c'est lui", dit le Manceau au sujet de son nouveau capitaine qui a guidé deux fois les Bleus vers le Saladier d'argent (1991, 1996). A la question "Noah vous aurait-il sélectionné contre la Suisse s'il avait été à la place de Clément", Tsonga répond: "Il ne m'aurait pas sélectionné, non..." "Avec Yannick, soit tu es prêt, soit tu ne l'es pas. Il n'y a pas de juste milieu, pas de compromis", ajoute-t-il.