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G.D , modifié à
Co-directeur de la candidature de Paris pour les JO 2024, Tony Estanguet s'apprête à vivre un week-end capital. Le Comité international olympique vient à Paris pour évaluer sur le terrain la qualité du dossier français, en concurrence avec Los Angeles.
INTERVIEW

Tony Estanguet s'apprête à vivre un week-end crucial. Le co-directeur de la candidature de Paris pour l'organisation des JO 2024 va recevoir onze membres du Comité olympique international (CIO) qui viennent évaluer sur le terrain la qualité du dossier français. "C'est un week-end très, très important pour Paris 2024. C'est l'occasion unique d'accueillir le CIO ici à Paris pendant trois jours pour tester la qualité de notre dossier, la qualité des infrastructures. Ces onze membres du CIO ont la responsabilité, au nom des 95 votants du 13 septembre prochain, de venir visiter et étudier notre dossier avant de remettre un rapport de cette évaluation à tous les membres du CIO", a expliqué le triple médaillé d'or olympique en canoë au micro d'Europe 1.

"C'est le CIO qui pilote ces trois jours." Au programme de ces trois jours ? Pas de bateaux-mouches ou de visite de la Tour Eiffel mais un agenda très serré, défini par le CIO lui-même : "C'est vraiment le CIO qui pilote ces trois jours, qui nous impose un programme bien défini avec une seule journée où l'on a le droit de visiter les infrastructures sportives et deux journées de travail en salle où l'on épluche vraiment le dossier et où des questions, je pense assez précises, sont posées sur l'organisation des jeux."

"Renforcer la place du sport dans ce pays." Et pour faire face à Los Angeles, dernier concurrent face à Paris, Tony Estanguet a des arguments : "On a beaucoup d'atouts à mettre en avant. Le fait d'avoir 22 sports dans un rayon de dix kilomètres avec 95% d'infrastructures déjà existantes, c'est pour nous une clé incontournable pour le CIO. On est des bons partenaires, sans risque, avec des transports en commun qui sont déjà présents. Mais ça, c'est une première partie. La deuxième partie que l'on veut mettre en avant est tout le programme d'héritage que l'on veut lancer pendant sept ans, pour développer la pratique du sport dans ce pays. On est déjà armé. On a déjà des partenaires, notamment l'Education nationale mais aussi l'Unicef. On travaille sur des programmes d'éducation pour vraiment renforcer la place du sport dans ce pays."

La question de la sécurité. Un point particulier intéressera forcément les membres du CIO : la sécurité, liée notamment au risque d'attentats. Là encore, Tony Estanguet ne manque pas d'arguments : "On a prévu toute une séquence autour de la sécurité avec des interventions du préfet de police et des ses équipes pour montrer tout le dispositif que l'on a développé depuis les attentats. On a accueilli l'Euro sans problèmes de sécurité. On a accueilli les Championnats du monde de handball. On va démontrer qu'il y a une vraie expertise. C'est un sujet qui touche aujourd'hui toutes les grandes villes du monde mais Paris, parce qu'elle a été touchée il y a un peu plus de deux ans, a développé une vraie expertise technique sur le sujet."

Le soutien d'Emmanuel Macron. Récemment élu président de la République, Emmanuel Macron a fait part de son soutien au comité d'organisation de Paris 2024, et viendra rencontrer les membres du CIO à Paris. "Ce qui est formidable pour nous c'est que, dès son élection, il nous a réaffirmé son soutien. Il nous avait déjà soutenus lorsqu'il était ministre. Il a toujours soutenu Paris 2024. Depuis son élection, on a été en contact avec lui et il nous a garanti de son soutien et de sa volonté d'être présent pendant la commission d'évaluation de ce week-end. Pour nous c'est formidable. A ce jour, on n'a pas encore confirmé un créneau parce qu'il a un agenda très chargé. Le timing n'est pas forcément idéal pour nous mais il passera à un moment donné pour rencontrer les membres du CIO", a assuré Tony Estanguet.

Si Paris va évidemment tout faire pour remporter cette organisation, il pourrait toutefois ne pas y avoir de perdant entre Paris et Los Angeles. Le CIO, séduit par les deux dossiers, envisage la possibilité d'une double attribution pour les JO de 2024 et 2028. Si ce n'est pas pour 2024, la candidature parisienne pourrait donc aboutir quatre ans plus tard.