C'est une véritable bombe que viennent de lâcher le Racing 92 et le Stade français. Les deux clubs du Top 14 de la région parisienne ont annoncé lundi un "projet de fusion" visant à "donner naissance à un nouveau club" qui "préservera les racines" des deux entités.
Dès la saison prochaine. Les présidents Jacky Lorenzetti (Racing 92) et Thomas Savare (Stade Français) tiendront une conférence de presse à 16 heures pour présenter "cette association effective dès la saison prochaine". Le nouveau club "préservera les racines du Racing 92 comme celles du Stade Français Paris tout en multipliant les moyens mis au service de la jeunesse et du rugby français", affirment les deux places fortes du rugby francilien.
Rivaux ancestraux. Parmi les premiers clubs créés lors de l'introduction du rugby en France dans le dernier tiers du 19ème siècle, les deux formations nourrissent une rivalité ancestrale : le Racing avait remporté la première finale du championnat de France face au Stade Français en 1892, ce dernier prenant sa revanche la saison suivante. Leur renaissance sportive dans les années 1990, pour le Stade Français, et 2010 pour le Racing a remis leur rivalité sur le devant de la scène. Ils sont d'ailleurs les deux derniers détenteurs du Bouclier de Brennus : le Stade Français a été champion en 2015, le Racing en 2016.
Cette saison, ils connaissent toutefois des difficultés sportives puisque le champion en titre occupe seulement la 7ème place du Top 14 après 20 journées, tandis que son prédécesseur au palmarès apparaît au 12ème rang seulement.
La question du stade. Les deux clubs disposent ou vont disposer de stades modernes. Le Stade Jean-Bouin (16ème arrondissement de Paris), où évolue le Stade Français, a été rénové en 2013 et peut accueillir 20.000 spectateurs dans sa configuration actuelle, tandis que le Racing 92 attend la livraison d'une nouvelle enceinte de 32.000 places en fin d'année 2017 à Nanterre.