Le Tour de France démarrait, il y a trois semaines, et dès les premiers mètres de course revenaient des images de l'an passé. Julian Alaphilippe avec le maillot jaune pendant deux semaines, Thibaut Pinot, le poing serré, en haut du Tourmalet... Des images qui nourrissaient une faim de victoire française sur cette édition inédite, de par la crise du coronavirus. Très vite, pourtant, les espoirs se sont envolés et de nouvelles images ont remplacé les précédentes : Julian Alaphilippe moins étincelant, Thibaut Pinot et Romain Bardet, à terre, suite à une chute. Pour les Français, c'est un Tour à oublier.
Guillaume Martin, resté longtemps le dernier espoir tricolore, termine 11ème, soit une place de mieux que l'an dernier seulement. "Oui, il y a du regret, confie d'ailleurs le coureur de l'équipe Cofidis, mais je pense quand même avoir progressé". "Sans des soucis liés aux matériels et aux chutes sur la deuxième partie du Tour, je pense que j'avais le top 10 dans les jambes, la frustration est plutôt là", analyse-t-il encore.
"La place de viser le podium avec des coureurs à 100%"
Au classement final, aucun Français ne figure dans les dix premiers. Une première depuis 2013. "C'est une année sans", reconnaît le directeur du Tour Thierry Gouvenou. Ce dernier tente de trouver des explications, arguant que les Français "ont peut-être moins bien géré la période de confinement", et nourrit quelques regrets : "Il y avait la place de viser le podium avec des coureurs à 100%".
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À défaut de podium, la France du cyclisme doit se contenter cette année de deux victoires d'étapes et d'un maillot jaune porté pendant trois jours par Julian Alaphilippe. La Slovénie, elle, a placé deux coureurs sur les deux plus hautes marches du podium.