Le Tour de France prend un nouveau virage lors de cette cinquième étape. Après la victoire du Belge Jasper Philipsen mardi à Nogaro, la deuxième consécutive lors de cette Grande boucle 2023, les coureurs s'apprêtent à rentrer dans le vif du sujet de cette édition. Ce mercredi, la première étape de montagne démarre dans les Pyrénées entre Pau et Laruns. Une étape qui sera jugée au pied d’une descente, moins de 3 semaines après la mort du Suisse Gino Mader, là aussi dans une descente. Un drame encore dans toutes les têtes.
"Un sport magnifique mais cruel"
"Ride for Gino, Rouler pour Gino", ce sont les mots inscrits sur le bus de l’équipe Barhain, l’ancienne équipe de Mäder. Depuis le départ de Bilbao, les circonstances de la mort du Suisse animent les discussions. "Comment peut-on mourir à 26 ans ? C'est un drame absolu, donc on ne veut surtout pas revivre ça, sachant que ce qui est mis en place ne sera jamais une solution à 100%, ce n'est pas possible. Le sport cycliste est un sport magnifique mais cruel. En revanche, tout ce qui peut être amélioré doit l'être", souligne Christian Prudhomme, le patron du Tour de France.
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Accompagné de David Lappartient, président de l’UCI, Christian Prudhomme a annoncé la création d’un organisme indépendant "Safe R", chargé de la sécurité des coureurs. Les pistes d’amélioration sont précises : refaire les routes, renforcer la signalisation et les protections autour des obstacles. Mais certains coureurs ont des idées plus originales à l’image de Benoit Cosnefroy. "Peut-être un système de carton comme on peut avoir dans le football avec des arbitres vidéo. Mais après, on peut tout imaginer, comme en Formule 1 en ayant les mêmes pneus qui nous ralentissent", propose le coureur français. Moins révolutionnaire, ce mercredi dans la descente du col de Marie Blanque, les coureurs seront guidés par plusieurs bornes sonores et lumineuses.