Le Covid-19 a provoqué dimanche le départ forcé du Tour de France d'un troisième coureur en deux jours, Guillaume Martin, qui avait terminé la course l'an passé en position de premier Français (8e). Le Normand de la formation Cofidis est le premier leader d'équipe à devoir quitter la course, au lendemain des abandons du Norvégien Vegard Stake Laengen (UAE), coéquipier du maillot jaune Tadej Pogacar, et du Français Geoffrey Bouchard (AG2R Citroën). Paradoxalement, Guillaume Martin, 14e du classement samedi soir, se sentait "monter en pression" dans le Tour. Pour preuve, son rang à l'arrivée de la 8e étape à Lausanne (13e), dans le même temps que le vainqueur Wout van Aert.
"J'avais un très léger mal de gorge, comme ça peut m'arriver 25 fois par an", a-t-il déclaré à France Télévisions. "De manière consciencieuse, j'ai demandé au médecin de passer un test antigénique qui s'est révélé positif". Après ce double test positif, le coureur a été placé à l'isolement. Il a passé un test PCR dimanche matin réalisé "dans l'urgence par l'unité mobile d'ASO" (organisateur du Tour), selon les précisions de son équipe.
"Les autres coureurs également testés"
"Conformément au réglement et en accord avec les médecins de l'UCI (Union cycliste internationale) et d'ASO, il ne prendra pas le départ de la 9e étape", a ajouté Cofidis. "Les autres coureurs et l'ensemble du staff ont également été testés et leurs résultats étaient tous négatifs".
Un nouveau test obligatoire sera pratiqué dimanche soir, avant la journée de repos prévue lundi, comme pour l'ensemble des équipes. "C'est frustrant dans la mesure ou je n'ai pas de symptômes, je me sens bien, preuve en est avec mes performances lors des deux dernières étapes", a réagi Guillaume Martin. Il avait enchaîné une série-record de 362 jours de course sans abandon jusqu'à son départ du Tour 2022.
"Il y avait de belles choses à faire"
"Il y avait de belles choses à faire sur la suite de ce Tour, sur des étapes qui me convenaient mieux. Tout allait bien jusque-là, j'avais évité les chutes sur cette première semaine de Tour. J'arrivais enfin sur un terrain ou je savais que j'allais me faire plaisir. La situation actuelle en a décidé autrement", a regretté le Français. "Cette décision a été prise de manière collégiale par le médecin de l'équipe concernée, le médecin Covid-19 de l'épreuve et le directeur médical de l'UCI, sur la base des éléments cliniques disponibles", a fait savoir la fédération internationale.
Les deux autres coureurs à renoncer à la veille de la journée de repos à Morzine ont quitté la course pour d'autres raisons. Le Portugais Ruben Guerreiro (EF Education), qui se sent mal physiquement, a passé un test covid négatif, a précisé son équipe. Quant au Danois Kasper Asgreen (Quick-Step), il souffre toujours d'un genou blessé lors du Tour de Suisse.