Le cru 2017 du Tour de France avait été un excellent millésime pour la France. Cinq victoires d’étapes pour les locaux, et une troisième place finale pour Romain Bardet, voilà qui avait permis de soulever les foules. C’est tout aussi ambitieux que s’avancent les coureurs français à partir de samedi pour le grand départ, à Noirmoutier, du Tour 2018. Sur les sprints, les étapes de montagne ou celles réservées aux puncheurs, à chaque fois, un Tricolore peut s’imposer. Sans oublier bien sûr Romain Bardet, qui cherchera tout simplement à ramener le maillot jaune sur les Champs-Elysées lors de la grand arrivée, le 29 juillet prochain. Tour d’horizon des chances françaises.
Pour le classement général
Après deux podiums consécutifs -deuxième en 2016, troisième en 2017, c’est fort logiquement très ambitieux que Romain Bardet se présente au départ du Tour. Et cette fois, c’est sur la plus haute marche que le leader d’AG2R-La Mondiale veut grimper. A 27 ans, le déjà triple vainqueur d’étape sur le Tour de France arrive à maturité, et il est en forme, en témoigne sa troisième place sur le dernier Critérium du Dauphiné. Reste qu’il devra montrer des progrès en contre-la-montre, et composer avec une concurrence féroce, avec notamment le Britannique Chris Froome bien sûr, mais aussi le Néerlandais Tom Dumoulin ou encore l’Italien Vincenzo Nibali.
Pour des victoires d’étapes
Avec cinq victoires en 2017, le public français est en droit d’attendre un nouveau feu d’artifice des coureurs français. Sur les sprints, c’est bien sûr Arnaud Démare qui sera le plus attendu. Vainqueur l’an passé à Vittel et un temps vêtu du maillot vert avant d’abandonner en montagne, le Picard souhaite récidiver cette année, pourquoi pas dès la première étape, afin d’être le premier à enfiler la prestigieuse tunique jaune. Cette fois, il aura l’ambition d’aller au bout des trois semaines de course. Afin de pouvoir disputer la plus prestigieuse des victoires au sprint, sur les Champs-Elysées. A surveiller aussi Christophe Laporte, désigné leader de la Cofidis en lieu et place de Nacer Bouhanni, écarté par l’équipe française pour cause de méforme.
En montagne, il faudra compter en premier lieu sur Romain Bardet bien sûr, même si le leader d’AG2R risque d’être étroitement surveillé. Mais d’autres coureurs sont capables de s’envoler quand les pentes se feront plus raides. On pense bien sûr à Warren Barguil, double vainqueur d’étape l’an passé et qui a ramené le maillot à pois sur les Champs. Mais aussi à Lilian Calmejane, victorieux aux Rousses en 2017. Citons aussi les jeunes pousses à l’aise dans les hauteurs, que sont Guillaume Martin (Wanty-GroupeGobert), David Gaudu ou Rudy Molard (Groupama-FDJ).
Enfin, comment ne pas évoquer Julian Alaphilippe. Absent l’an passé pour cause de blessure au genou, le coureur de la Quick-Step Floors arrive sur la Grande Boucle avec un appétit d’ogre et de sérieuses certitudes. Vainqueur cette saison notamment de la Flèche Wallonne ou encore d’une étape du Critérium du Dauphiné, il sera favori pour les étapes réservées aux puncheurs. En particulier lors de l’arrivée à Mûr-de-Bretagne, le 12 juillet, lors de la sixième étape. Enfin, citons aussi Anthony Roux, vainqueur du dernier championnat de France. Vêtu du maillot bleu blanc rouge, le coureur de la FDJ aura un supplément de motivation.
Pour les maillots distinctifs
Comme chaque année, quatre maillots distinctifs seront disputés par les coureurs : le maillot jaune, promis au vainqueur du classement général, le maillot vert, pour celui du classement par points, le maillot à pois rouge, pour le meilleur grimpeur du tour et enfin le maillot blanc, pour le meilleur jeune.
En ce qui concerne le maillot jaune, un seul coureur français semble en mesure de le conquérir, Romain Bardet. Idem pour le maillot vert, que disputera Arnaud Démare.
En revanche, le maillot à pois est convoité par plusieurs coureurs tricolores. Par Warren Barguil d'abord, tenant du titre, mais aussi par Pierre Rolland ou encore David Gaudu.
Quant au maillot blanc, trois Français le lorgnent. David Gaudu, qui, à 22 ans, a la lourde tâche de pallier le forfait du leader de Groupama-FDJ, Thibault Pinot; Pierre Latour, sacré récemment pour la deuxième année consécutive champion de France du contre-la-montre; Guillaume Martin enfin. A 25 ans, âge limite pour conquérir la tunique blanche, le leader de la Wanty-Groupe Gobert aura une ultime occasion de la ramener sur les Champs-Elysées.