"C'est une journée de merde". Voilà comment Thibaut Pinot a résumé la situation, lundi, à l'issue de la 10ème étape du Tour, à Albi, après avoir perdu 1'40" sur les deux grands favoris de l'épreuve, Geraint Thomas et Egan Bernal, à l'issue d'un coup de bordure provoqué par leur équipe, Ineos, et l'équipe Deceuninck-Quick Step du Maillot jaune, Julian Alaphilippe, à une quarantaine de kilomètres de l'arrivée.
"On savait tous qu'il y avait du vent et que c'était la bagarre, la grosse bagarre", a convenu l'un des directeurs sportifs de l'équipe Groupama-FDJ, Philippe Mauduit, au micro d'Europe 1. "On s'est perdu dans cette bataille, mais c'est toujours le risque de toute façon. Ça se passait plutôt bien, mais on sait que c'est fragile, on sait qu'à n'importe quel moment sur le Tour, il peut se passer des choses qui mettent en difficulté. Aujourd'hui, c'est pour nous, et dans des moments-là, c'est panique dans le peloton."
De 3ème à 11ème du classement général
Pinot n'est pas le seul outsider du Tour à avoir perdu du temps, lundi. Le Danois Jakob Fuglsang (Astana), vainqueur du dernier Critérium du Dauphiné, le Colombien Rigoberto Uran (EF Education First) ou encore l'Australien Richie Porte (Trek-Segafredo) ont terminé dans le même groupe que lui. "Quand on voit les coureurs qui finissent avec Thibaut… Fuglsang est là pour jouer la gagne, Uran a fait un podium il n'y a pas si longtemps que ça (2ème, en 2017), Richie Porte ambitionne de titiller le podium, c'est comme ça… C'est une bataille de perdue, mais ce n'est pas la fin du Tour."
Notre consultant Thomas Voeckler pense la même chose. "Il peut se passer plein de choses dans le Tour de France et ce n'est pas encore perdu, même si ça aurait toujours été mieux d'éviter ce débours d'1'40"." Troisième au départ de l'étape à Saint-Flour, à 53 secondes seulement d'Alaphilippe, Pinot est désormais 11ème, à 2'33".