Une journée de fête pour Geraint Thomas. Le Britannique a célébré son premier succès sur le Tour de France, dimanche lors de la 21ème et dernière étape. Le coureur de la Sky, presque jamais inquiété par ses rivaux, devance au classement général le Néerlandais Tom Dumoulin et son coéquipier Chris Froome, avec qui il a franchi, main dans la main, la ligne d’arrivée. Un peu plus tôt, Alexander Kristoff a lui aussi triomphé sur les Champs-Élysées. Le Norvégien, vainqueur au sprint, a remporté un succès de prestige lors de cette dernière étape, devant l’Allemand John Degenkolb et le Français Arnaud Démare.
Geraint Thomas a pavoisé. À 32 ans, Geraint Thomas connaît l’immense bonheur de remporter son premier Tour de France. "C'est l'un des meilleurs jours de ma vie, sans aucun doute. Je n'ai pas encore d'enfant, donc là c'est un moment très fort au même titre que le jour de mon mariage. C'est quelque chose que je ne réalise pas encore, ça va prendre des jours et des semaines", s’est réjoui le coureur originaire du pays de Galles, interrogé sur les Champs-Élysées.
Geraint Thomas a tout de même bien profité de cette dernière journée. Il a d’abord sacrifié à la tradition de la coupe de champagne, dès le début de l’étape, avant de déployer un drapeau gallois puis de l’enrouler autour de lui sur le podium final. Oui, Thomas avait vraiment de quoi pavoiser.
Geraint Thomas était ému au moment d'entendre l'hymne britannique après sa première victoire sur le Tour de France ! #TDF2018pic.twitter.com/CDjZG6Tz22
— France tv sport (@francetvsport) 29 juillet 2018
Il franchit la ligne d’arrivée avec Chris Froome. Geraint Thomas n’a pas fêté seul son succès. Le Britannique a franchi la ligne d’arrivée, sur les Champs-Élysées, en tenant son coéquipier Chris Froome par les épaules. "Ça aurait pu mal se passer, mais ça n’a pas été le cas. Je veux le remercier", a déclaré Thomas, sur le podium.
Car oui, la relation entre le vainqueur du Tour 2018 et Froome, troisième de cette édition, aurait pu virer à l’orage. Mais la passation de pouvoir entre Thomas et "Froomey", quadruple vainqueur du Tour et leader désigné de la Sky, s’est déroulé sans heurts. Le meilleur des deux l’a emporté, tout simplement.
Impitoyable Sky. Le triomphe est total pour la Sky. L’équipe britannique a confirmé sa toute puissance en inscrivant son nom au palmarès pour la sixième fois sur les sept dernières années. Après Bradley Wiggins en 2012 et le quadruple sacre de Chris Froome, un autre pur produit de la Sky s’impose à Paris. Cerise sur le gâteau : elle place même un deuxième de ses coureurs sur le podium, avec "Froomey".
Tout n’a pourtant pas été rose pour la Sky sur ce Tour de France. Sur les bords de la route, les sifflets ont plu, notamment contre Chris Froome, blanchi de soupçons de dopage seulement cinq jours avant le départ. La Sky est la plus forte, assurément, mais sa sulfureuse réputation continue de lui coller à la peau.
Alexander Kristoff gagne sur les Champs-Elysées. Loin de ces débats sans fin, Alexander Kristoff s’est couvert de gloire sur les Champs-Élysées. Le Norvégien a remporté au sprint la prestigieuse dernière étape sur l’avenue parisienne, devançant ses rivaux John Degenkolb et Arnaud Démare.
Une échappée de six hommes a bien tenté sa chance, tout comme le Belge Yves Lampaert, parti sous la flamme rouge, mais il était écrit que seul un sprinteur pouvait lever les bras sur les Champs. Alexander Vinokourov, le dernier vainqueur en solitaire en 2005, n’a toujours pas trouvé de successeur. Jean-Patrick Nazon, le dernier Français à lever les bras sur les Champs, en 2003, non plus…
Le jubilé de Sylvain Chavanel. Une page du Tour de France se tourne. Sylvain Chavanel, 39 ans, a participé pour la 18ème et dernière fois à la Grande Boucle, un record. Le coureur français, vainqueur de trois étapes sur le Tour tout au long de sa carrière, a été ovationné toute la journée par "son" public, dont il était devenu au fil des ans l’un des chouchous pour son panache.
Le coureur de l’équipe Direct Energie a même eu droit à un "jubilé" en entrant en premier dans Paris et sur les Champs-Élysées, sous l’œil respectueux et bienveillant du peloton. Au revoir, Monsieur Chavanel !