Qu’elle fut longue, cette septième étape du Tour de France, vendredi entre Fougères et Chartres. D’abord en termes de kilomètres, puisqu’il s’agissait de la plus longue étape de cette édition 2018 (231 km). Mais aussi, et surtout, en termes de spectacle. Deux échappées solitaires vouées à l’échec, un petit coup de bordure sans conséquence, et un sprint massif, comme prévu, pour finir. Cette longue journée a fait au moins un heureux, le Néerlandais Dylan Groenewegen (Lotto-Jumbo), qui s’impose de belle manière sur la ligne.
Groenewegen, un an après les Champs. Dylan Greonewegen a démontré vendredi que sa victoire sur les Champs-Elysées en juillet 2017 ne devait rien au hasard. Souvent placé mais jamais gagnant depuis le départ de cette édition 2018, le Néerlandais de Lotto-Jumbo a été impressionnant à Chartres. Il devance ainsi d’une bonne longueur le Colombien Fernando Gaviria et le Slovaque Peter Sagan, qui avait tous deux remporté deux étapes depuis le début du Tour 2018.
Les Français n’y arrivent pas. Toujours pas de victoire française depuis le départ à Noirmoutier. Ce n’est pas passé loin, puisqu’Arnaud Démare (Groupama-FDJ) et Christophe Laporte (Cofidis) ont terminé quatrième et cinquième. Les deux sprinteurs français auront une autre occasion de briller samedi lors d’une arrivée promise là encore aux sprinteurs à Amiens. Ce serait idéal, puisque nous serons le 14 juillet.
Merci à Offredo… Clairement, le peloton s'est accordé une pause à l'occasion de cette étape-type de transition, la plus longue du Tour avec 231 kilomètres et quelque six heures de selle. Mais un premier Français a eu le mérite d’animer la course, en partant après 34 km de course. Yoann Offredo a compté jusqu’à 9’15 d’avance, mais le peloton est revenu. Le coureur de la Wanty-Groupe Gobert a été repris sur une accélération consécutive à une tentative de coup de bordure après 100 kilomètres de course.
… Et à Pichon. Du coup, il restait de la place pour une nouvelle échappée. Et c’est Laurent Pichon qui s’y est collé, sans espoir et lui aussi sans compagnon. Le coureur français de Fortuneo-Samsic, récompensé par le prix de la compétitivité, a été repris à 38 kilomètres de l’arrivée. Il ne s’est ensuite strictement rien passé avant l’emballage final.
Van Avermaet reste en jaune. Le Belge de BMC n’avait pas grand-chose à craindre de cette étape. Son équipe a été vigilante, tout comme lui, qui s’est même permis de prendre trois secondes supplémentaires à ses rivaux lors du sprint bonus.