C’est le type de journée où règne l’incertitude. Où règne la peur (ou l’espoir) d’une course complètement débridée. Car les organisateurs ont offert aux coureurs une journée toboggan dans les monts du Beaujolais et du Pilat avec sept ascensions, dont cinq de 2ème catégorie, pour cette huitième étape du Tour de France entre Mâcon et Saint-Etienne, longue de 200 km.
Une journée à 3800m de dénivelé positif
La route vers Saint-Étienne exhalera des parfums de Beaujolais sur sa première partie. L’un des épisodes les plus marquants des passages du Tour dans le Forez fut sans doute la fin du duel fratricide entre Bernard Hinault et Greg LeMond dans l’édition 1986. Le contre-la-montre individuel tracé autour de Saint-Étienne fut l’ultime baroud d’honneur du Blaireau, sa 28e et ultime victoire d’étape. Mais c’est bien un chemin de croix que subiront les rétifs à la grimpette. L’enchaînement de la côte de la Croix de Part (4,9km à 7,9%) et de la côte d’Aveize (5,2km à 6,4%), à un peu plus de 50 km de l’arrivée, doit permettre aux audacieux de lancer une offensive.
Il faudra le faire en équipe, le final n’étant pas favorable à un homme seul. Surtout après une journée à 3800 m de dénivelé positif… À noter enfin les huit secondes de bonifications en jeu dans la côte de la Jaillère, dernière difficulté du jour à 12 kilomètres de l’arrivée.