Jean-René Bernaudeau, Manager du Team Direct Énergie, était coéquipier de Bernard Hinault sur le Tour de France 1979. Un Tour sur lequel il avait porté le dernier Maillot jaune en soie.
"J’ai fait un prologue assez correct et René Bittinger, qui gagne la 1ère Etape, l’avait fait un peu moins bien que moi", rappelle-t-il au micro d'Europe 1. "Donc je me retrouve Maillot jaune par rapport au classement du prologue la veille. À ma grande surprise, j’étais Maillot Jaune, Maillot des grimpeurs et Maillot des jeunes (…) J’ai été le dernier porteur du Maillot jaune en soie puisque les combinaisons étaient en livraison chez ASO. Elles ont eu du retard et j’ai fait le contre-la-montre avec un maillot en soie. Il est dans un musée."
Jean-René Bernaudeau sait que ce précieux Maillot jaune, tous les coureurs ne l'ont pas porté… "Ça n’a pas changé fondamentalement ma vie mais je l’ai porté", souligne-t-il. "Et ce qui me fait drôle quand on parle de ce port du Maillot jaune, c’est que Raymond Poulidor, qui est un immense personnage, ne l’a jamais porté."
"Le truc qui restera dans ma vie, toute ma vie, c’est Thomas Voeckler au plateau de Beille"
Mais ce n’est pas en tant que coureur mais en tant que manager général que Jean-René Bernaudeau garde son plus grand souvenir en jaune. En 2011, son coureur, Thomas Voeckler avait porté le Maillot jaune pendant dix étapes.
"Ce n’est pas la journée où il le prend à Chartres, ce n’est pas la journée où il le prend à Saint-Flour, si on doit se rappeler d’un souvenir, c’est cette montée du Plateau de Beille", insiste Jean-René Bernaudeau à propos de l'étape à l'issue de laquelle Thomas Voeckler avait conservé la tunique dorée face à Alberto Contador. "Je pense qu’il n’y a pas beaucoup de milliardaires qui peuvent s’offrir la joie que j’ai eue. On a eu une sacrée émotion dans la voiture. Je pense que tout le monde pleurait. Ça, je ne l’oublierai jamais."