Des caméras thermiques seront utilisées lors du prochain Tour de France pour lutter contre la triche technologique, a annoncé lundi le secrétaire d'Etat aux Sports Thierry Braillard.
Ces caméras thermiques qui permettent de détecter un moteur, même à l'arrêt, dans un vélo, ont été mises au point par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), à la demande du gouvernement français. "Il est très important qu'on puisse détecter une tricherie", a estimé le président de l'Union cycliste internationale (UCI), Brian Cookson, présent à Paris à côté des deux secrétaires d'Etat français Thierry Mandon (Recherche) et Thierry Braillard (Sports), ainsi que de l'organisateur du Tour Christian Prudhomme et du président de la fédération française (FFC) David Lappartient.
Des caméras portables. Le directeur de la recherche fondamentale au CEA, Vincent Berger, a expliqué le principe de cette caméra basé sur la différence de densité des matériaux, en fonction de leurs propriétés thermiques. "La caméra choisie est portable, son opérateur peut être sur une moto ou au bord de la route", a-t-il précisé en ajoutant qu'on pouvait même imaginer à l'avenir une caméra à bord d'un hélicoptère.
Premier cas de tricherie en février. En février dernier, un premier cas de tricherie mécanique a été détecté dans une compétition internationale de cyclisme. Un "moteur caché" avait en effet été découvert dans le vélo de la Belge Femke Van den Driessche lors des Mondiaux de cyclo-cross.