Tour de France : face à la Sky, l'adversité "n'est pas à la hauteur", selon Cédric Vasseur

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Cédric Vasseur, ici en 2007, regrette le manque de panache des autres équipes. © DOMINIQUE FAGET / AFP
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Antoine Terrel , modifié à
Alors que l'équipe Sky écrase la concurrence sur le Tour, le manager de Cofidis regrette le manque de panache des autres équipes.

L’ultra-domination de l’équipe Sky est-elle en train de tuer le Tour de France ? Alors que le Gallois Geraint Thomas est toujours en jaune et que le tenant du titre Chris Froome reste bien placé, les nombreux sifflets entendus aux arrivées et la baisse des audiences semblent montrer une lassitude des suiveurs de la Grande Boucle. Mais pour Cédric Vasseur, manager général de l’équipe Cofidis, c’est tout d’abord "l’adversité qui n’est pas à la hauteur".

"Je pense que la passion du Tour de France va rester dans le cœur des gens", assure-t-il au micro d'Europe 1, reconnaissant toutefois que "le scénario déçoit un peu le public", notamment car "on vient juste après l’effervescence de l’équipe de France à la Coupe du monde".

"Un manque de panache". "On s’attendait à un spectacle un peu plus important, en première semaine, dans les Alpes", ajoute-t-il encore, avant de s’attaquer à la stratégie des équipes concurrentes de la Sky, se disant "déçu de voir qu’aussi peu d’équipes se sentent concernées par une échappée", alors que celle de vendredi ne comptait que quatre coureurs dans ses rangs. "Il aurait dû y avoir au moins dix voire douze coureurs dans l’échappée. Quatre équipes représentées, ça veut dire qu’il y a des équipes qui sont peut-être contentes de faire troisième ou quatrième d’une étape et ça, c’est un manque de panache", s’agace l’ancien vainqueur d’étape du Tour.

"Le public ne peut pas faire grand chose". Interrogé sur la lassitude du public, visible également par l'affluence en baisse sur les bords des routes de l'Alpes d'Huez, jeudi, Cédric Vasseur rappelle encore que "le public ne peut pas faire grand-chose mais les coureurs et les équipes peuvent". Et de pointer "beaucoup trop de coureurs qui sont passifs dans le peloton", tout en relativisant l’idée d’une écrasante domination de la Sky.

Pour appuyer son propos, il rappelle que Geraint Thomas, vainqueur jeudi sur les pentes mythiques de l’Alpe d’Huez, n’a réalisé que le 109ème temps d’ascension de l’histoire de l’étape. Le manager de Cofidis en conclut qu'"on ne peut pas dire que les coureurs Sky aient assommé le Tour de France, c'est simplement l’adversité qui n’est pas à la hauteur". Or, ajoute-t-il, "qu’est ce qui fait rêver les spectateur ? Les échappées héroïques. Un peloton rouleau compresseur, ça ne fait pas rêver".