Après sa démonstration de vendredi dans le col de l'Iseran, personne ou presque n'imaginait Egan Bernal connaître une défaillance dans la montée vers Val Thorens. Et il n'y a pas eu de surprise, samedi, le jeune Colombien confirmant sa prise de pouvoir au sommet du col de l'Iseran en prenant la 4ème place de l'étape, samedi, la première des favoris.
" J'ai réfléchi kilomètre après kilomètre, je me disais 'un de moins' à chaque fois "
"Il faut encore arriver à Paris, mais il ne reste plus qu'une étape. Je n'ai pas encore compris ce qu'il m'arrive", a réagi le coureur de l'équipe Ineos, toujours aussi incrédule au moment de remporter son premier grand Tour. "Je suis un peu plus calme aujourd'hui (samedi, que vendredi) mais il faudra quelques jours pour comprendre vraiment. C'est tellement incroyable, je ne peux pas décrire ce qu'il m'arrive aujourd'hui (samedi). Je me sentais bien, j'avais de bonnes jambes aujourd'hui (vendredi), mais j'ai réfléchi kilomètre après kilomètre, je me disais 'un de moins' à chaque fois. Je m'en suis rendu compte quand j'ai vu (le panneau) arrivée et que Geraint Thomas m'a tendu la main. C'est là que, j'ai compris que j'allais gagner le Tour de France."
Après la dernière étape dimanche, aux allures de critérium géant, Bernal va devenir le premier Colombien vainqueur du Tour de France. Son compatriote Nairo Quintana (Movistar), vainqueur vendredi de la première étape alpestre à Valloire, a lui gagné le Tour d'Italie (2014) et le Tour d'Espagne (2016) mais n'a jamais réussi à faire mieux que deuxième sur le Tour (en 2013 et 2015).