Pour sa septième journée en jaune sur ce Tour, Julian Alaphilippe ne s'est pas employé jeudi lors de la première étape pyrénéenne au programme. Le coureur de l'équipe Deceuninck-Quick Step a passé une journée dans la roue de ses équipiers, au chaud, dans le peloton des favoris. Vendredi, en revanche, il sera seul en piste lors du contre-la-montre de Pau, long de 27 km, où son Maillot jaune sera clairement en danger.
"J'attendais des attaques de certains, mais finalement ça n'est pas arrivé, ce n'est pas plus mal", a-t-il confié jeudi à Bagnères-de-Bigorre. "C'est toujours mieux d'avoir une minute d'avance, mais Geraint Thomas est un spécialiste, donc ce sera très dur." Alaphilippe compte 1'12" d'avance sur le vainqueur sortant du Tour de France, qui a toujours brillé dans l'exercice individuel, puisqu'il vient lui aussi de la piste, comme son ancien équipier chez Sky (devenu Ineos) Bradley Wiggins.
"Il va falloir se faire mal et repousser ses limites", admet le n°1 mondial. "Je sais faire ça, j'ai l'habitude et je suis encore plus motivé que d'habitude. J'ai une bonne raison de me faire plus mal encore. Je vais donner le maximum et ce ne sera que du bonus."
Septième du contre-la-montre du Dauphiné
Lors du dernier Critérium du Dauphiné, sur un contre-la-montre d'une distance équivalente (26,1 km) autour de Roanne, Alaphilippe s'était classé 7ème, à 59" du vainqueur, le Belge Wout Van Aert (Jumbo-Visma), et à 10 secondes seulement du Néerlandais Steven Kruijswick (Jumbo-Visma), premier des candidats à la victoire finale dans le Tour présents ce jour-là (ni Geraint Thomas ni Egan Bernal n'ont participé au Dauphiné). Mais les circonstances ne seront évidemment pas les mêmes, vendredi. Au micro d'Eurosport, Alaphilippe a même reconnu une certaine "pression" alors qu'il s'élancera le dernier de Pau, tout de jaune vêtu, à 17h19.